Dessins de Russ Braun
Parution aux USA le mercredi 24 juin 2015
Le premier épisode m’avait laissé une très bonne impression mais j’attendais le deuxième pour voir si l’essai allait être transformé. Avec Where Monsters Dwell, Garth Ennis hérite d’un cahier des charges assez casse-gueule dans le marché actuel : Ce n’est pas du super-héros (alors que Marvel vend surtout cela), ce n’est pas fondé sur un personnage connu (le Phantom Eagle doit avoir, quoi, six apparitions mineures depuis les années 60) et en plus cela utilise un titre qui relève encore d’une autre série (« Where Monsters Dwell » étant une série d’horreur mineure de l’éditeur). Avec ça, Ennis tisse pourtant une trame très attachante. Il prend avantage du fait qu’en gros personne n’a jamais eu l’espace pour sculpter la personnalité de Phantom Eagle et en fait une sorte de « slacker » du début du XX° siècle. On peut le comparer à un Peter Quill « bouffon » des Gardiens de la Galaxie au cinéma. Le héros est embrouilleur, maladroit, n’a pas grande classe… Mais globalement on en savait si peu sur l’aviateur que cela contredit peu de choses. J’ai l’impression pour la première fois d’avoir une sensation de qui est le personnage, par opposition à seulement savoir ce qu’il fait.
Mais la trame globale de Where Monsters Dwell, c’est ce plaisir indémodable, à la Jurassic Park/Jurassic World, de voir des personnages humains projetés dans une réalité où les dinosaures continuent d’exister. Ennis et Braun tirent parti de Secret Wars mais dans le même temps cela pourrait fonctionner hors crossover, avec un simple « Phantom Eagle goes to the Savage Land ». La vraie touche de génie, c’est que les dinosaures ne sont pas la seule chose que l’aviateur ne comprend pas. Ennis crée un tandem (surtout pas un couple) digne du film « Two Mules for Sister Sara » (film avec Clint Eastwood et Shirley Maclaine), avec une femme qui ne s’en laisse pas raconter. Et Phantom Eagle est aussi démuni devant le féminisme que devant les lézards géants. Même si on sent un peu venir la chute de l’épisode, c’est une dynamique intéressante, servie par un Russ Braun qui sait vraiment gérer les éléments d’époque (les bouts d’équipement, les accessoires) et les expressions rétro. Where Monsters Dwell ne risque pas de se classer dans le top des ventes. Mais c’est une lecture inattendue, très marrante et rafraîchissante.
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