Avant-Première VO : Review Witchblade #127
15 mai 2009[FRENCH] Alors que la « Guerre entre les Witchblades » risque de dégénérer, certains de leurs adversaires comptent bien profiter. A moins que les deux protagonistes principales de la série arrivent à parlementer ? Ben voyons. Parlementer, dans les comics, on sait sur quoi cela débouche le plus souvent. Pas de trêve dans l’air et on serait même plutôt dans la logique du « il ne doit en rester qu’une ». Mais, et l’autre ?
Witchblade #127 [Top Cow]
Scénario de Ron Marz
Dessin de Stjepan Sejic
Sortie américaine le 20 mai 2009.
Les forces de l’Angelus attendent leur heure depuis plusieurs mois en comptant les points. Les deux Witchblades ne sont décidément plus amies et chacune d’entre elles est convaincue (à tort ou à raison) d’être la seule en droit de pouvoir récupérer. Alors Dani, la Witchblade blonde, a l’idée « idéale » d’essayer de passer arranger les choses à l’amiable. Et ensuite ? C’est le drame, forcément, ne le cachons pas… Le déroulement de cet épisode surprend car en dehors d’une scène d’introduction qui remet le pouvoir de l’Angelus dans son contexte religieux, le reste se déroule pratiquement dans une unité de lieu, donnant à un moment l’impression qu’on avance peu. Ce n’est cependant qu’une impression car d’abord Ron Marz continue d’utiliser le temps qui lui est donné pour faire ressentir tout le relief de la déchirure entre les deux personnages. Et ensuite, le scénariste transforme la situation en l’espace de quelques cases. Non, décidément, ces deux-là ne partiront pas en vacances ensemble. En tout cas pas ce soir.
Sans forcément accepter la scène finale pour ce qu’elle semble être, il faut bien reconnaître que Marz construit ici un double niveau de difficulté. La conclusion de l’épisode est spectaculaire. Maintenant, espérons que dans les premières pages du #128 on nous sortira pas une pirouette trop facile pour sortir les deux femmes de ce mauvais pas. A partir de là, ce flottement qu’on avait cru déceler plus tôt dans l’épisode n’était que le calme avant la tempête. Côté dessins, Stjepan Sejic reste égal à lui-même. On regrettera juste quelques teintes un peu verdâtres dans les couleurs… Mais c’est plutôt le final qui va faire parler avec, donc, cette obligation d’être à la hauteur des ambitions dans le numéro suivant.
[Xavier Fournier]