Avant-Première VO: Review Witchblade #132
9 novembre 2009[FRENCH] Après la guerre des Witchblades, le couple de Sara Pezzini et Gleason a pris du plomb dans l’aile et les deux amants partent en week-end pour tenter de recoller les morceaux. Bien sûr ce sont des ennuis d’un tout autre ordre qui vont les suivre. Une « mission de campagne » pour l’héroïne d’habitude plus urbaine…
Witchblade #132 [Top Cow]
Scénario de Ron Marz
Dessin de Stjepan Sejic
Publié aux USA le mercredi 11 novembre 2009
Le Landerneau des comics s’agitera sans doute autour de la première partie de cet épisode, qui voit Sara Pezzini en petite tenue et renvoyée, en tout cas visuellement, au rang de pin-up girl évoquant bien sûr les reproches classiques que certains font à Top Cow en général et à Witchblade en particulier. Plus simplement il s’agit de la discussion d’un couple au lit et, au delà de l’intimité qu’implique ce genre de scène, le dialogue m’a l’air bien plus réaliste et bien plus sain qu’une récente scène de coucherie dans Amazing Spider-Man où, essentiellement, Peter Parker s’envoyait sa colocataire parce qu’il était saoul comme un cochon. Dans ces conditions, la plus adulte des scènes n’est peut-être pas celle qu’on croit et sous ses airs d’aguicheuse Sara Pezzini, au moins, a le mérite de montrer un couple au lit avoir des relations de complicité. Ce n’est pas si courant dans les comics puisque la plupart du temps dès le couple composé les scénaristes se creusent déjà la tête pour tuer le concubin, lui faire signer un deal avec le diable ou l’effacer d’une facon ou d’une autre. L’ironie passera sans doute bien au dessus d’une partie des critiques qui ne verront là qu’une scène avec une fille nue sous un drap, un retour en force de l’effet « bad girl ». Et pourtant le scénario de Ron Marz sait faire toute la différence pourvu qu’on veuille bien se donner la peine de la voir.
Le restant de l’épisode est plus conventionnel, avec un croquemitaine caché sous un pont (je ne vous spoiler rien puisque l’arc est titré « The Bridge » et que ca ne se passe pas chez un dentiste). En dehors de la vision de ce monstre, on n’en voit pas assez pour se faire une idée réelle de la menace et de son sens, d’autant que l’épisode est clairement à suivre. Une chose à remarquer : on n’a pas l’habitude de voir Witchblade dans un milieu campagnard et ce nouveau contexte permet à Stjepan Sejic de s’essayer à des décors beaucoup plus organiques. C’est original mais on notera un problème persistant, lié à des lumières trop appuyées, trop « droites ». Globalement je ne sais pas s’il n’aurait pas mieux valu qu’un épisode entier soit consacré au coupe Pezzini-Gleason, histoire de lui permettre d’exister comme tel plutôt que les monstres, trop vite, ne viennent reprendre leurs droits. Dans l’état cela reste cependant intéressant…
[Xavier Fournier]