Avant-Première VO: Review Wolverine #19
4 décembre 2011[FRENCH] Wolverine mais aussi des dragons, un homme-gorille, un super-guerrier façon sumo, les triades de Chinatown, Maître Po et la pulpeuse Jade Claw ? Une liste atypique qui pourrait partir en vrille s’il n’y avait un élément essentiel dans la narration : de l’humour ! Jason Aaron fait feu de tout bois dans une saga à la fois sans prétention et d’autant plus sympathique.
Wolverine #19 [Marvel Comics]
Scénario de Jason Aaron
Dessin de Ron Garney
Sortie aux USA le mercredi 30 novembre 2011
Je n’étais pas très fan d’un bon nombre de sagas de la série Wolverine des années 90 où on nous balançait de manière aléatoire des bars louches de Madripoor, des ninjas et des monstres et des femmes fatales un peu poufiasses qui se voulaient comme autant d’allusions lourdingues à Terry & les Pirates. Le côté « Je suis le meilleur à ce que je fais » qui tournait en rond… parce que bien souvent ça se prenait trop au sérieux. Dans la saga qui touche à sa fin dans ce numéro, Jason Aaron trouve une ambiance à la « les aventures des Jack Burton dans les griffes du Mandarin », Wolverine devant assumer des responsabilités remontant à un pacte ancien. Le synopsis est basique mais l’ensemble devient un truc fou dès lors qu’on y ajoute des personnages comme Gorilla Man (des Agents of Atlas) et Fat Cobra (allié occasionnel d’Iron Fist) et quelques dragons. Et pas seulement. Dès les premières pages le scénariste ose des trucs en faisant des détours improbables du côté de la Taverne d’Harry, tout en nous montrant d’emblée la fin du combat…
Wolverine a le chic pour déclencher des réactions très épidermiques (peut-être qu’après tout c’est dans ce domaine et pas dans un autre qu’il est réellement le meilleur). On a souvent l’impression qu’on le voit trop, entre les titres mutants et les séries des Avengers. Mais utiliser son titre pour réinjecter des personnages secondaires est une bonne trouvaille. Ce n’est pas une première. Aaron l’a déjà fait de longue date avec Wolverine, en profitant de ses aventures pour réinventer Deathlock ou encore donner une version infernale de Puck. Certes son parcours n’est pas sans fautes (par exemple avec le recul le manque d’humour était était peut-être le problème du premier arc de Wolverine: Weapon X). Là, avec Gorilla Man et Jade Claw, le scénariste me fait regretter qu’on n’ait pas pu le voir écrire les Agents of Atlas tant il sait faire. A moins que ce soit Immortal Iron Fist qu’on aurait pu lui faire reprendre ? Les deux ? Sans parler des projets hypothétiques, Aaron et Garney livrent ici un résultat assez fun…
[Xavier Fournier]