Avant-Première VO: Review Wolverine And The X-Men #35
30 août 2013[FRENCH] Avec Wolverine & The X-Men #35 Jason Aaron referme un chapitre. Qui est bien sûr avant tout la fin de l’arc mais on aussi un sentiment qu’une page se tourne, que pas mal d’intrigues initiées depuis le premier numéro trouvent une conclusion (au moins temporaire). Surtout quand une mystérieuse silhouette semble amorce le deuxième act…
Wolverine & The X-Men #35 [Marvel Comics]
Scénario de Jason Aaron
Dessin de Nick Bradshaw
Parution aux USA le mercredi 28 août 2013
35 numéros c’est pratiquement (à un épisode près) la somme que représentait la Uncanny X-Force de Rick Remender il n’y a pas si longtemps. Avec un rythme soutenu mais aussi une écriture dense (souvent servie par les dessins de Nick Bradshaw), Jason Aaron donne ici un sentiment similaire, avec des personnages qui retrouvent la place qui leur est due. Bon, soyons honnête, dans un ou deux cas le côté « quoi ? je me reveille d’un rêve et je reprend mon ancienne nature » est un peu facile. Il faudra voir par la suite si l’auteur ne creuse pas un peu plus la chose. Mais là, clairement, c’est chipoter sur l’état de la cerise sur le gâteau tant le reste est un sans faute. Les X-Men et le Hellfire Club s’affrontent sans que l’histoire s’arrête à qui va gagner ou pas (d’autant qu’on le sait tous à l’avance). Mais il s’agit bien de savoir dans quelle direction les personnages vont continuer de s’épanouir.
Dans ce sens, le parallèle entre Kid Omeha et Kade Killgore est particulièrement parlant. D’un côté on pourrait tiquer sur le fait que Jason Aaron écrit les deux personnages un peu avec la même voix, le même vocabulaire. Mais c’est pour mieux les opposer. Conceptuellement il s’agit du même être cynique. Sauf que l’un a été rattrapé un peu à son corps défendant par sa capacité à jouer les héros (tout en s’en défendant) tandis que le second, lui, n’aura jamais fait ce choix et finira donc invariablement par en payer le prix. Oui, à la fin, comme pas mal d’histoires de super-héros, Jason Aaron termine sur un constat où la chance est pour les bons, le malheur est pour les méchants. Un résultat naïf, programmé dans ce genre de BD ? Peut-être… Mais c’est par cette humanité que le scénariste fait la différence. En fin de compte, chez lui, il n’y a pas vraiment de méchants ni de gens totalement bons à l’abri d’un faux pas. Il n’y a que des personnages qui choisissent de s’ouvrir ou de se refermer. Et dans ce cas-là, le coupable se condamne lui-même aux profondes ténèbres. Aaron et Bradshaw marquent le bas juste avant Battle of the Atom sans donner d’impression de rush. Et ca donne envie de se relire les 35 premiers numéros d’un coup…
[Xavier Fournier]