Dessin de Pepe Larraz
Parution aux USA le mercredi 22 janvier 2014
Situées sur deux canaux différents, les deux histoires que nous raconte Jason Aaron ont des rôles bien différents. D’abord il y a ce qu’on pourrait qualifier « d’affaires courantes ». C’est à dire la bonne marche, au jour le jour, de la Jean Grey School. Avec Wolverine en vadrouille, c’est curieusement aux jeunes mutants que la responsabilité revient, comme s’il n’y avait plus de professeurs adultes. Mais ce que Jason Aaron veut sans doute nous montrer c’est qu’on en arrive à un point où les élèves, avec leurs qualités et leurs défauts, en arrivent à un point où ils peuvent se prendre en charge et régler certaines choses sans l’intervention de leurs mentors.
L’autre ligne d’intrigue concerne donc un Wolverine parti écraser de la Sentinelle mais qui se retrouve finalement obligé de combattre aux côtés de Cyclops, le temps d’une trêve forcée. Depuis la fin d’Avengers vs. X-Men, ce genre d’entrevue est forcément un peu décevant car, pour maintenir les deux pôles philosophiques de la communauté des mutants de Marvel, il est bien évident que ces deux là ne vont pas se détruire mutuellement. Ce qui fait qu’on en arrive finalement à beaucoup de parlotte là où on penserait Logan plus prompt à sortir les griffes. Si le résultat de l’exercice est imparfait, il permet cependant à Jason Aaron de dire certaines choses à travers la bouche des personnages, en particulier le fait qu’en fin de compte, au delà de la mort de Charles Xavier, Wolverine en veut à Scott de l’avoir forcé à assumer son rôle à sa place. Pepe Larraz n’est pas le meilleur dessinateur qui ait opéré sur la série et il souffre forcément de la comparaison. Ce n’est pas foncièrement un mauvais non plus mais la confrontation Logan/Scott aurait sans doute profité d’avoir un meilleur « storyteller ». Au delà de çà Wolverine And The X-Men #40 est intéressant car, à sa manière, il souligne le chemin parcouru ces dernières années. Pendant longtemps les X-Men sont restés « dark », à la fois cyniques et pessimistes. Des Purifiers ou des Sentinels venaient assiéger les uns après les autres l’école, on parlait génocides, catastrophes, tragédies. Ici il reste bien sûr du danger mais il y a un sens certain du fun. Disons que les personnages menés par Aaron refusent de se laisser dicter le ton par les évènements, affrontent le danger ou la différence d’opinion en refusant de se laisser « teinter », corrompre (c’est sans doute moins vrai pour Cyclops et sa clique). Alors que le run de Jason Aaron touche à sa fin, on mesure donc le chemin parcouru.
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