Avant-Première VO: Review Wonder Woman #39
23 février 2015[FRENCH] Depuis trois mois Wonder Woman est occupée par les problèmes du monde… Sans savoir que Donna Troy rode dans l’île des Amazones pour y apporter des solutions plus radicales. Diana va avoir besoin des conseils de la personne qui la connaît le mieux. Mais l’épisode patauge un peu, hésitant entre en finir avec les introductions ou attaquer pour de bon les choses sérieuses.
Wonder Woman #39 [DC Comics]
Scénario de Meredith Finch
Dessins de David Finch
Parution aux USA le mercredi 18 février 2015
Après que la Justice League soit partie à la chasse aux créatures troglodytes, Diana doute de plus en plus. Trop dure pour ses super-collègues (à commencer par Batman), jugée trop molle par les Amazones, elle cherche sa place. Et c’est une apparition qui va, peut-être, la remettre sur le droit chemin… Ou plutôt sur la route d’une confrontation avec une certaine Donna. Wonder Woman #39 est assurément l’épisode le moins solide que l’équipe créative actuelle nous a proposé depuis son arrivée sur le titre. À commencer par un David Finch qui peine sans doute beaucoup à tenir les délais car on sent, dans la composition générale des « astuces » pour gagner du temps. Par exemple les « headshots » se multiplient sur certaines pages, ce qui permet d’éviter d’avoir à représenter Wonder Woman dans son ensemble. Ce numéro est moins riche en splashes et en portraits « en pied ». C’est peut-être passager. On verra. Mais cette fois David Finch ne se lance pas dans des effets de scénographie ou des textures aussi chargées qu’à l’habitude.
Au scénario, Meredith Finch est elle aussi un peu à la peine, mais d’une autre manière. Le plan façon « Obi Wan Kenobi parlant à travers la Force » fonctionne assez peu car il tombe de manière abrupte, sans que le personnage concerné apporte grand-chose. À l’inverse, je trouve plus intéressante la réutilisation des « frères » des Amazones, héritage du run d’Azzarello, qui posent un problème d’intégration bien particulier. Tout cela est ralenti cependant par le fait que, pour l’instant, Donna Troy a surtout parlé et fait des effets de manches sans travailler sa dangerosité. Cela, ajouté à « l’apparition » de ce mois, donne à l’épisode un ton étrangement déconnecté, un peu comme si Diana était tombé dans un univers halluciné. C’est, peut-être, le ventre mou de l’arc. À charge aux Finch de remettre de la pression la prochaine fois.
[Xavier Fournier]