Dessins de David Finch
Parution aux USA le mercredi 16 septembre 2015
Après plusieurs mois de baisse (plus marquée depuis la reprise post-Convergence), ce Wonder Woman #44 semble remonter la donne. Peut-être, en fin de compte, parce que les choses reposent moins sur elle seule et que Meredith Finch forge à sa manière des personnages secondaires tels qu’Héra et Donna Troy. Ces derniers mois il y avait des égarements dans la personnalité de Wonder Woman, qui semblait penser qu’il suffisait de changer de costume pour mieux vivre le fait d’être déesse de la guerre et amazone. Peut-être que c’était trop charger les choses sur elle, comme des épisodes de Superman qui feraient l’impasse sur les persos secondaires et tournant, du coup, au monologue. Là, Diana à moins de « temps d’antenne », ce qui fonctionne bien avec le fait qu’elle soit marquée par la rencontre du mois dernier. Par contre, du coup, des erreurs narratives ressortent. Comme Hera qui fait récupérer une arme sur le champ de bataille mais semble préférer attendre des plombes pour contacter Wonder Woman. Ou une sorte de préquelle des origines d’Aegeus qui se limite à décrire une mauvaise journée pour lui mais qui semble un peu mince pour jouer un rôle dans ses motivations. Si je vois ce que la scénariste veut faire en humanisant les dieux (et en leur retirant de la surpuissance), dans le contexte de l’histoire on peut se demander ce qu’Aegeus a à gagner par son action, qui réduit le prix que lui-même convoite.
David Finch est un artiste qui polarise beaucoup de réactions mais en tout cas, cette fois, on ne peut pas lui reprocher d’être en retrait ou d’avoir besoin d’aide. Les planches sont plutôt cohérentes avec son style. Il semble également plus à l’aise à la fois avec le costume de WW (élément auquel je ne me fais toujours pas mais il semble moins lourdingue) et le côté plus urbain de Donna. Car ce qui dégage de la place à Diana, c’est la place prise par Donna Troy (presque la moitié de l’épisode). Mais là pour le coup le personnage gagne en complexité puisqu’ambigüe. Ce n’est certes pas la Donna Troy d’avant Flashpoint (et on peut parler de la pertinence du nombril apparent mais je préfère son nouveau look à son armure) mais on assiste à la construction d’une femme sur le fil du rasoir, qui n’est pas sans m’évoquer un équivalent féminin du Winter Soldier. C’est à dire quelqu’un de plus faillible et imprévisible que le rôle titre. C’est sans doute sur Donna Troy plus que sur WW que Meredith Finch joue (ou pas) la pertinence de son run. Forcément, si vous êtes allergique au run des Finch depuis le début, ce n’est pas maintenant que cela va changer. Si vous faîtes partie des gens qui trouvaient des éléments potentiellement intéressants dans les premiers mois, un peu égarés au début de cet arc, cet épisode semble y revenir.
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