Dessin de Jorge Molina
Parution aux USA le mercredi 7 septembre 2011
Depuis les débuts de cet actuel volume (vol.3) des X-Men, Victor Gischler fonctionne à coup de « formule ». L’arc initial de la série était tout simplement mutants contre vampires. Ensuite nous avons eu droit aux mutants contre les lézards. Une approche pour le moins automatique et factuelle, qui manquait un peu d’âme. Et nous voici donc arrivé à « mutants perdus dans les bermudes ». Néanmoins arrivé là, je dois relativiser mon propos car Gischler donne ici beaucoup plus de densité à son scénario. D’abord, il y a le côté confrontation entre les X-Men et la Future Foundation et c’est assurément le bon moment pour que les deux équipes se croisent, maintenant qu’elles comptent des « figures » comme Magneto et Doctor Doom (de quoi convaincre chaque faction que l’autre est folle et justifier une bonne partie de la tension). Ensuite il y a la manière presque logique, en tout cas naturelle, d’amener l’affaire. Les X-Men ont déjà un vague lien avec les Bermudes par le biais de leur amie Lee (laquelle a, ça ne gâche rien, un passé avec Magneto) tandis que les FF ont une connaissance de Skull The Slayer qui remonte à de vieux épisodes de Marvel Team-Up. Et le retour du dit Skull, personnage qui n’appartient pas vraiment aux deux camps, permet aussi de donner encore plus de texture à l’ensemble.
« Betrayal in the Bermuda Triangle » n’est sans doute pas le comic-book du siècle. Nul doute que dans la déferlante DC Comics attirera une bonne partie des discussions cette semaine (et pour un certain nombre de titres ce sera sans doute mérité). Mais, sur le plan scénaristique, X-Men #17 a le charme de ces annuels mutants des années 80, quand l’équipe allait se perdre du côté d’Asgard ou de la Terre Sauvage. Depuis, la Savage Land de Ka-Zar s’est banalisée et tout le monde (ou presque) y a défilé. Elle a perdu un peu de son mystère. En utilisant le « décor » de la vieille série de Skull the Slayer, Victor Gischler profite d’un terrain qui a (à peine) été exploré dans les années 70 et dans lequel on se permettre d’injecter encore beaucoup de choses sans être iconoclaste. Même en ayant des liens naturels avec l’endroit, les X-Men et les FF sont du coup sorti de leurs habitudes et doivent apprendre les règles de ce secteur, avec un petit sentiment d’imprévisibilité. Ca n’empêche pas quelques égarements par endroits (par exemple le leader des Scorpius et son approche me fait un peu penser aux aliens de Breakworld et peut-être qu’il n’était pas nécessaire de transformer Lee en un sosie d’un autre personnage plus connu de Marvel). Mais l’ensemble se lit de manière plaisante, sans se prendre la tête. Niveau dessin Jorge Molina livre un travail qui n’est pas déshonorant mais qui manque un peu de sentiment (le même storyline illustré par un Alan Davis ou un Jim Cheung…). Néanmoins c’est à mon sens le meilleur arc depuis le début de l’actuelle série. Et puis il y a ce petit plaisir coupable de retrouver Skull dans un état fonctionnel (Il y a quelques années, Nicieza en avait fait un vétéran avec de la bedaine dans sa série Hawkeye). Si Victor Gischler pouvait conserver un esprit similaire pour les prochaines sagas, le titre trouverait un beau rythme de croisière.
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