Avant-Première VO: Review X-Men #28
6 mai 2012[FRENCH] Les Skrulls sont de retour. Ou plus exactement certains soldats Skrulls ne sont jamais partis après Secret Invasion et ils comptent bien se servir des pouvoirs de Pixie pour s’introduire dans le Baxter Building. Un plan qui, forcément, ne peut qu’attirer l’attention des X-Men de Storm…
X-Men #28 [Marvel Comics]
Scénario de Victor Gishler
Dessins de Cary Nord
Sorti aux USA le mercredi 2 mai 2012
Série qui se caractérise depuis son lancement par la volonté affichée d’en faire le titre où les X-Men rencontrent régulièrement le reste de l’univers Marvel, « X-Men » est sans doute un peu destabilisée sur ce plan, à l’heure où le clash Avengers vs. X-Men fait que les mutants et les vengeurs de tous poils se tombent dessus. Alors que faire pour marquer sa différence ? Faire allusion à un crossover passé et utiliser les Fantastic Four (ou la Future Foundation si vous préférez) et un Spider-Man en mode solo. Dans les grands lignes l’idée n’est pas mauvaise et, les Skrulls aidant, Victor Gishler s’efforce de nous la jouer « volte-face » en nous mettant dans un climat où les apparences sont trompeuses. Mais comme souvent le diable se cache dans les détails et si Gishler n’est pas un mauvais « plotter » son script laisse à désirer. Par exemple on fait monter la pression autour de l’utilité des pouvoirs de téléportation de Pixie, apparemment seul moyen d’entrer dans le Baxter Building. OK. Mais dès l’arrivée on se demande si Gishler nous parle du même Baxter Building. Maintes fois ces dernières décennies on a vu que même les alliés des FF avaient les plus grandes peines à entrer dans l’édifice, que même une fois entré, les sécurités étaient nombreuses. Ici, on a l’impression que Pixie entre ici comme dans un moulin. Et l’effet est empiré quelques cases plus loin quand, après l’intervention des Fantastic Four pour neutraliser un skrull, les X-Men arrivent sur les lieux… sans qu’on sache bien comment ils ont pu entrer (et la scène deviendra par la suite surréaliste quand on saura de quoi il retourne). Dans le même ordre d’idées on se demandera bien ce que Peter Parker fait avec un moniteur de surveillance vidéo dans son labo. Autant de détails qui viennent handicaper la lecture.
En fait l’idée se heurte à un problème de narration, qu’elle soit scénaristique ou graphique. Will Conrad n’est pas un mauvais dessinateur mais il manque un storytelling énergique qui saurait tirer parti de toutes ces impostures. Ici l’artiste raconte mais sans fantaisie, de manière très factuelle et donc sans grande surprise. Fut un temps où les combats entre les X-Men et les Warskrulls avaient une autre gueule. Peut-être aussi que tout ça tient au peu d’enjeu. Mais en définitive on a Storm, Pixie et quelques mutants qui ont besoin des FF et de Spider-Man pour combattre quatre malheureux skrulls. Pas de quoi palpiter…
[Xavier Fournier]