Avant-Première VO : Review X-Men/Spider-Man #3
11 janvier 2009[FRENCH] Ben Reilly est vivant ! Maintenant que les fans du Spider-Clone ont tous survécu à une petite attaque cardiaque, précisons le contexte : il s’agit une nouvelle fois d’une aventure-flashback dans laquelle Christos N. Gage place en parallèle les déboires des X-Men et de Spider-Man en matière de clones. Un petit détour par la période où le sieur Reilly était le Spider-Man de référence s’imposait donc…
X-Men/Spider-Man #3 [Marvel]
Scénario de Christos N. Gage
Dessin de Mario Alberti
Sortie aux USA mercredi prochain (14 janvier 2009)
Les années 1990… Archangel a encore la peau bleue, Cyclope se trimballe une cartouchière en forme de « Y » et Wolverine est privé d’adamantium, étant obligé de se satisfaire de griffes faites d’os tout à fait ordinaire. Et pourtant ils en sont toujours à courir après la piste de l’insaisissable Mister Sinister. Sans résultat. D’où une idée : arrêter de courir et de se battre sans réfléchir mais pour une fois farfouiller dans les méandres des labos abandonnés par Sinister, à la recherche d’une piste. Et cette fois la trouvaille (finalement assez logique) des mutants va les pousser à rendre visiter à leur allié occasionnel, Spider-Man. Sauf qu’à cette époque le Spider-Man en question n’est plus Peter Parker (alors considéré comme un clone) mais Ben Reilly (convaincu d’être l’original).
Christos N. Gage est toujours aussi inspiré par le concept. Des petites scènes simples comme l’ouverture d’une boîte donnent lieu à de discussions entre les personnages qui sont incontestablement « raccord » avec ce qu’on connait d’eux à cette époque. La différence majeure par rapport au mois dernier tient à ce que je qualifierais de « matériel d’origine ». Dans le numéro précédent, Gage nous donnait un « à-côté » fascinant d’une saga majeure, Kraven’s Last Hunt, mixée avec le tout premier crossover mutant (Mutant Massacre). Le fait est que les années 90 eurent moins de relief, aussi bien pour le tisseur de toile que pour les X-Men. Il y en aura bien un, là-bas dans le fond, pour s’écrier scandalisé que la saga du clone est son passage préféré de Spider-Man… Mais ce n’est pas de ça dont je parle. Dans les années 80, les scénaristes et éditeurs se lançaient dans une saga majeure avec une vision, en sachant combien de temps elle durerait et ce qu’elle apportait. Dans les années 90, par contre, les storylines s’étiraient, s’effilochaient, et on avait souvent l’impression que les plans avaient changés en cours de route. D’où un résultat qui était moins l’expression d’un discours d’auteur (J.M. DeMatteis a mené Kraven’s Last Hunt de bout en bout par exemple, tandis que la Saga du Clone est une mêlée scénaristique). Tout ça pour dire que l’effet n’est pas le même quand on rajoute (avec pourtant le même talent) un chapitre en annexe de Kraven’s Last Hunt que quand on fait la même opération sur une saga dont j’ai perdu le compte de numéros et de dérivés. Gage et Alberti sont aussi bons que le mois dernier mais la vision de X-Men gesticulant autour de Sinister et Carnage n’apporte pas le même effet, c’est tout simple.
Ce qui ne veut absolument pas dire que cet épisode est fondamentalement mauvais. Bien qu’il ait moins la pêche pour les raisons exposées, le résultat véhicule toujours la storyline globale de Gage, concernant ce que Sinister construit dans son antre, année après année. Le mois dernier on le voyait collecter l’ADN de Kraven, cette fois-ci on apprend ses liens avec deux autres ennemis de Spider-Man. Et un mystérieux « quelque chose » qui grandit dans un incubateur. Ca ne donne toujours pas l’impression d’une minisérie jetable mais nous en aurons le cœur net le mois prochain puisque X-Men/Spider-Man se joue en quatre épisodes. Et pour le coup je n’aurais pas craint avoir un ou deux épisodes de plus tant Gage se débrouille bien pour évoquer des époques différentes. Dans son approche, il y a quelque chose de commun avec des miniséries comme Avengers: Earth’s Mightiest Heroes.
Personnellement j’aurais bien aimé un « truc » qui permette à Ben Reilly de croiser Madelyne. Je me demande ce que chacun de ces deux clones auraient pensé de l’autre. Mais sans doute était-ce trop proche, chronologiquement parlant, du Mutant Massacre évoqué le mois dernier. Ce qui en définitive fera ou pas la réussite du titre tient dans le secret de Sinister. Nous en reparlerons sans doute le mois prochain… Mais une fois encore je ne peux que conclure qu’en espérant qu’après X-Men/Spider-Man Gage et Alberti tenteront le coup sur d’autres projets « rétro » du même genre.
[Xavier Fournier]
Quitte a passer pour un rabat joie , pourquoi nous ressortir cette période , une des moins intéressante de chez Marvel .Laissons ce pauvre clone dans sa cheminée d’usine d’où il n »aurait jamais dut sortir!!
Ah… Reilly avait des aspects intéressants. Malheureusement c’est l’éxécution qui n’a pas été à la hauteur ou qui a tiré en longueur.