Dessins de Gary Nord
Sorti aux USA le mercredi 29 août 2012
Après avoir entraîné son héros, Aric, au fin fond de l’univers pour justifier que le prince visigoth puisse récolter une armure symbiote, Robert Venditti est obligé ce mois-ci de négocier un virage important : amener X-O Manowar au XXIème siècle et nous faire ressentir le « dépaysement » du personnage. Bien que la série reste tout à fait intéressante il faut bien dire que ce mois-ci le pari n’est pas totalement réussi. Aric ne tique pas spécialement quand il aperçoit la Rome moderne, ne se pose pas non plus de question quand il voit des armes à feu ou même des avions… Et ce n’est pas une faute de Venditti puisque dès le début de la série, il avait bien pris soin de montrer que le guerrier était un peu « ingnorant » de la culture romaine. Il faut se souvenir qu’Aric avait tenté d’attaquer un vaisseau extra-terrestre tout en étant convaincu qu’il s’agissait d’un transport romain, ça donne une idée de la nuance qu’il peut prêter à la technologie. Qui plus est Aric vient de passer un temps assez énorme avec des extra-terrestres, au contact d’une science plus évoluée, et on peut comprendre que le déclic ne se fasse pas immédiatement quand il arrive dans la Rome moderne. On peut le comprendre à un niveau de raisonnement mais sous un autre angle on s’attendait sans doute à une réaction plus marquée. Ceci dit, bien sûr, le scénariste trouve le moyen d’expliquer les choses à son personnage mais sans doute qu’un apprentissage plus sur la longueur aurait été préférable.
Pour autant on prend un peu plus la mesure de la menace à laquelle le personnage se mesure. Il n’est pas simplement poursuivi par des extra-terrestres mais aussi par leurs agents terrestres, ce qui devrait sérieusement compliquer la tache d’Aric pour tenter de se faire accepter. L’aspect conspiration à l’air intéressant mais le rythme de l’histoire est un peu inégal. Sans doute parce le virage et l’adaptation d’Aric au monde moderne reste à montrer. Au dessin Cary Nord reste toujours aussi motivé et efficace et on appréciera ce mois-ci une couverture de Doug Braithwaite dans laquelle l’artiste, tout en gardant son propre style, fait un gros clin d’oeil à l’époque où Joe Quesada pouvait réaliser quelques couvertures pour Valiant première version. Je suis moins convaincu, par contre, par l’utilité de nous refiler en preview 5 pages du numéro suivant, qu’on va donc relire de toute manière. Valiant serait plus inspiré de montrer des previews de ses autres séries. Mais sinon le titre continue de montrer toujours un joli potentiel…
[Xavier Fournier]
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