Avant-Première VO : Review Zombie Tales #11
16 février 2009[FRENCH] Un numéro de Zombie Tales placé sous le signe de l’affrontement, la guerre, la lutte pour la survie ou à défaut… pour la « non-vie ». Par rapport à d’autres numéros de la série, aucun des trois segments ne se distingue vraiment mais on notera la fin (un peu surprenante) de la saga 2061, qui avait été lancée dans le #1 du titre.
Zombie Tales #11 [Boom!]
Scénario de Ralph Soll, Kim Krizan, Bryce Carlson
Dessins d’Unai, Jon Reed, Axel Medellin Machain
Sortie aux USA le 18 février 2009
Et si la guerre civile américaine avait vue l’arrivée massive de zombies ? Le résultat ? Un carnage bien sûr. L’histoire de Ralph Soll, qui débute ce numéro, est plutôt basique et ne se termine pas vraiment sur une grosse surprise mais on lui reconnaîtra un certain talent pour faire parler ses personnages, la scène de préambule véhiculant un certain sens du sacrifice, mêlé à un peu d’amour paternel. Au déjà de ce préambule, le résultat est quand même assez vite prévisible. J’aurais aimé un dessin un peu plus nerveux et sans doute plus noir pour servir cette histoire.
Pour ce qui est de 2061, le récit commencé par Kim Krizan il y a quelques numéros touche à sa fin d’une manière relativement étonnante car la scénariste avait placé son propos sur une sorte de caricature de la société de consommation jusqu’ici. Après un passage plus spectaculaire dans les arènes zombies, les derniers résistants humains montent de cran en cran dans une lutte qui tient de plus en plus dans l’exagération. Au point qu’à un moment, quand on commence à nous parler d’un réacteur, il est difficile de placer cet élément dans la logique interne du récit… Avant finalement que l’envergure de la pirouette nous apparaisse. Je ne suis pas certain que Krizan ait eut raison d’apporter une conclusion à son univers, dans le sens où elle aurait pu y revenir sous d’autres angles sans doute.
« Population Control », écrit par Bryce Carlson, est une sorte de « Battle Royale » au pays des cannibales zombies et campagnards, qui vivent leur déchéance comme un jeu d’enfants. Mais même les jeux doivent se terminer un jour et la question est de savoir si les promesses résisteront aux pulsions. Un indice ? Dans les histoires de zombies, les Happy End sont rares.
Dans l’ensemble il n’y a rien de fondamentalement mauvais dans ce numéro mais je n’aurais pas été contre un segment qui aurait donné un peu plus d’épice à l’ensemble. En un sens Population Control avait le potentiel pour occuper ce poste mais en fin de compte c’est plus une histoire de cannibales que de morts-vivants. Dans l’état, ça manque un peu de sel…
[Xavier Fournier]