Avant-Première VO : Spider-Man & The Secret Wars #1
9 décembre 2009[FRENCH] Il restait des choses à dire sur les toutes premières « Guerres Secrètes ». Enfin c’est ce qu’il semblerait. Et sur le principe, pourquoi pas ? D’autres séries « rétro » se sont déjà amusées à explorer des époques passées et à nous ressortir des choses « inédites ». Et Spider-Man & The Secret Wars est annoncé dans la continuité. Difficile, par contre, de se débarasser de cette impression qu’on est dans un titre « Marvel Adventures ».
Spider-Man & The Secret Wars #1 [Marvel]
Scénario de Paul Tobin
Dessins de Patrick Scherberger
Sortie aux USA le mercredi 9 décembre 2009
Comprenons-nous bien. Gratter dans le passé n’a pas forcément que du mauvais. Dans le genre j’avais même plutôt apprécié la récente mini-série réunissant les X-Men et Spider-Man, avec une époque différente dans chaque numéro. Et en prime il se trouve que dans le Secret Wars originel, certaines relations entre les personnages semblaient expédiées un peu vite. A se demander, même, pourquoi Jim Shooter avait sélectionné certains héros plutôt que d’autres si c’était pour en faire si peu d’usage. Donc revisiter Secret Wars, oui, pourquoi pas. Et visiblement on sent que Tobin est fan de la série d’origine. Tellement qu’il a démarré sans doute avec ce qui était son épisode préféré de la maxi-série, à savoir le quatre, quand Hulk retenait toute une montagne sur ses épaules. Mais voilà. Tout ça c’est bien gentil mais je n’ose penser à ce qui se passerait si c’était en face un auteur de DC qui décidait de faire une série hommage à Crisis en partant directement du 5ème numéro parce qu’il l’aimait bien. On viendrait nous dire que tout ca n’est pas très reader-friendly, que c’est compliqué, que non seulement il faut faire un bon en arrière mais en plus se recentrer dans le contexte précis d’un épisode paru à l’origine il y a un quart de siècle…
Et si dans l’absolu ce genre de retours complexes vers le passé ne me pose pas de problème, encore faut-il qu’il y ait quelque chose à la clé. Une récompense pour le lecteur. Au moins l’ébauche d’un élément qui pourrait laisser des traces. Et là pour le coup, ce n’est pas la sensation que laisse la lecture de ce numéro #1, qui en termes de tonalité oscille entre les séries de type X-Men Unlimited et des Marvel Adventures, avec ce même sentiment d’intemporalité. En définitive Hulk a son rocher sur le dos, Paul Tobin a bien fait ses recherches et tout et tout mais ca ne promet pas grand chose de neuf (alors qu’il y a pourtant du potentiel). Côté dessin par contre Patrick Scherberger livre un résultat sympathique. Il n’est certes pas Mike Zeck (leurs styles différent beaucoup…) mais il m’a toujours semblé que sur SW Zeck avait été pris par le temps (avec du coup beaucoup de décors assez dépouillés). Là, Scherberger détaille beaucoup les arrières-plans et donne de la matière à la planète du Beyonder. C’est donc plutôt sympathique et on sent que cette mini est un « labor of love » de la part des auteurs. Malheureusement le scénario n’est tout simplement pas assez nerveux et il manque quelque chose à l’ensemble pour que la mousse prenne…
[Xavier Fournier]
Mattel est a nouveau sur le coup ? lol
Le problème de continuité ne tient pas seulement à la manière dont ils racontent leurs histoires (même si clairement il y aussi parfois un problème à ce niveau_là chez DC)…
Il y a aussi le fait qu’ils semblent êtres assez schizophréniques entre le fait de ne pas renier leur historique (en validant tout ce qui a été fait pendant des dizaines d’années de continuité) et le fait de faire de la recont en profondeur quand çà leur chante. Certains personnages ou 2,3, 4 origines différentes avec des changements majeurs à chaque fois, çà n’aide pas à s’identifier aux personnages.
Chez Marvel, l’utilisation ou non de la continuité me parait plus fluide, moins tranchée. Même si on ne sait pas pourquoi Hulk soulève la montagne, Hulk reste Hulk, son identité, ses pouvoirs et ses origines sont clairement identifiées, ce n’est pas le cas avec certains personnages (majeurs) de DC…
Non, désolé. Ca marche pour le marvelophile (et y a pas de honte à en être un) mais franchement quelqu’un qui a ne lit pas Marvel depuis plus de 10 ans va se retrouver là dedans exactement dans la peau de quelqu’un essayant de se mettre à DC au milieu d’Infinite Crisis. OK pour la montagne et Hulk mais bon, y a peu de mise en relief/explication des différences, avec des personnages comme Monica Rambeau qui occupent des postes très différents. Tout ça pour qu’en définitive la morale de l’histoire soit que Hulk n’est pas très content que les gens ne soient pas très gentils avec lui. Beyond, qui était une sorte de Secret Wars III informel, avait quand même plus de gueule…