Dessins de Marco Castiello
Sorti aux USA le mercredi 13 mai 2012
Pour parler très honnêtement, je suis moyennement client des histoires de Star Wars dont on nous dit qu’elles se passent 1000 ans avant les événements des films. Bien souvent, ça ressemble quand même à de l’arnaque car à part glisser les mots République, Sith ou Jedi, les sagas en questions pourraient aussi bien se passer 500 ans après Star Trek, tant elles ont peu à voir avec le périmètre immédiat de Star Wars. Ceci dit il faut bien voir que des auteurs comme John Ostrander ou John Jackson Miller savent utiliser, détourner, ce postulat de base pour oser raconter un genre (la science-fiction « intergalactique ») qui, autrement, serait moribond dans les comics. J’irais même plus loin : à mon avis Ostrander et Miller se servent du vernis de la SF pour raconter d’autres choses, ces derniers temps d’ailleurs assez liées aux romans et aux films d’espionnage. Après l’Agent of the Empire d’Ostrander qui nous proposait une sorte de James Bond, Miller place Kerra Holt dans une situation d’agent double (ou même en un sens « triple ») puisqu’elle doit s’allier aux forces du seigneur Sith Daiman pour infiltrer le camp de son frère, Odion, encore plus affreux que le tout venant du « Côté Obscur ». Et bien sur Kerra n’a pas intérêt à ce qu’on repère qu’elle est une Jedi.
Un vrai panier de crabes et une situation qui suscite l’intérêt. Mais qui coince quand même un peu sur un détail : la difficulté à représenter un camp pire que les Sith. Odion qui se voit comme une sorte de dieu de la fin du monde, une sorte de Thanos appliqué à l’univers Star Wars, devrait être plus terrible que pas mal de choses qu’on a pu voir jusqu’ici chez les Sith. Et le problème c’est que tant Damian qu’Odion ressemblent plus à des super-villains façon Magneto qu’à des personnages capables de rivaliser avec le charisme d’un Darth Vader… ou même d’un Darth Maul. Alors d’accord tout ça se passe dans le passé et peut-être que les Sith étaient moins extrèmes à cette époque mais bon, le manque de relief de ces deux personnages, déjà perceptible dans la mini précédente, plombe un peu la chose. D’un autre côté c’est la situation de Kerra qui mérite le détour, qui intéresse. Autre bémol, la mise en couleurs de Michael Atiyeh est très flashy, avec des teintes trop vives, trop contrastées (ceci dit à la décharge du coloriste il s’active aussi pour remplir quelques pages où le décor est inexistant). Avec Knight Errant et Kerra Holt, Dark Horse tient un contexte intéressant, mais les finitions donnent l’impression d’être un peu expédiées. Pas assez pour ruiner l’intérêt du récit mais on a du coup un résultat qui capte l’attention mais qui n’est pas aussi génial qu’il pourrait l’être…
[Xavier Fournier]
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