Avant-Première VO: Superman: Secret Origin #6
27 août 2010[FRENCH] Suite et fin de la réinvention façon Geoff Johns et Gary Frank des origines de Superman, avec l’inévitable piqure de rappel de l’antagonisme entre le kryptonien et Lex Luthor ainsi que l’ébauche de la romance à venir avec Lois Lane. C’est beau, agréable, mais décidément trop convenu pour une conclusion…
Superman: Secret Origin #6 (DC Comics)
Scénario de Geoff Johns
Dessins de Gary Frank
sortie aux USA le 25 août 2010
Au demeurant, il s’agissait d’officialiser le fait que Superman a de nouveau droit au panache et au folklore des années 60/70, de finir de ramener des choses effacées depuis Crisis en les remettant au goût du jour. Et Geoff Johns y est assez bien arrivé dans les premiers épisodes en replaçant dans le contexte les débuts de Superboy ou encore sa première rencontre avec la Légion des Super-Héros. Sa rencontre avec le Parasite aura également permis de redonner du lustre à ce personnage, en faisant une sorte de « Venom supermanien ». Sur les deux derniers numéros de la série, par contre, il y avait moins besoin d’une mise à jour. La rivalité Lex Luthor/Superman fonctionnait déjà comme telle et Metallo avait été remis au goût du jour vers la fin du passage de Johns sur Action Comics. Tout comme la dimension « xénophobe » du Général Lane y avait déjà été évoqué. Ce qui fait que cette conclusion de Superman: Secret Origin sonne plus comme une préquelle des apparitions récentes de ces personnages. Il y a peu d’effet de surprise, peu de petit clins d’yeux comme l’arrivée de Krypto mentionnée finement au début de la série… Finalement cette conclusion est rien figée car elle possède assez peu d’éléments surprenants. Rien du niveau du « revamp » du Parasite ou de Brainiac par exemple. Peut-être que Johns aurait du se garder une autre menace à réinventer sur la fin (un Terra-Man ou je ne sais quoi de ce style). Là, c’est Luthor, Metallo et une inévitable rencontre avec Lois sur le toit du Daily Planet.
C’est beau (merci Gary Frank) et pas mal écrit (d’ailleurs les détracteurs de Johns qui lui reprochent un côté sanguinaire pourront se rassurer, ici c’est une nouvelle fois un esprit plutôt proche des films de Donner qui règne). Ce numéro un poil en deçà du reste pourrait un peu ternir le regard qu’on peut porter sur la mini, dans le sens où celui-ci est moins nécessaire. Je crois néanmoins que globalement Superman: Secret Origin formera au final un assez beau TPB…
[Xavier Fournier]