Avant-Première VO: Time Masters: Vanishing Point #1
22 juillet 2010[FRENCH] Dan Jurgens (Booster Gold) raconte l’autre versant de la quête pour Batman, celle entrevue dans le Return of Bruce Wayne de Grant Morrison et qui implique quelques membres de la Justice League. Mais, comme toujours, le voyage dans le temps est moins simple qu’il y paraît…
Time Masters: Vanishing Point #1 [DC Comics]
Scénario de: Dan Jurgens
Dessins de: Dan Jurgens
Sorti aux USA le mercredi 21 juillet 2010
On les voit dès Return of Bruce Wayne #1 : Rip Hunter et Booster Gold, flanqués de Superman et Green Lantern se sont lancés dans une opération de sauvetage temporel et poursuivent le dit Bruce à travers l’Histoire (encore qu’on pourra toujours se demander, puisqu’ils « loupent » Bruce pourquoi ils ne se contentent pas de matérialiser quelques instants plus tôt). Le feeling, essentiellement, est celui d’un épisode de la série Booster Gold (tout au moins ce qu’était la série dernièrement, avant sa reprise pour la ramener vers un ton plus « JLI ») avec quelques guest-stars justifiés assez réalistement par Jurgens: Rip Hunter s’efforce de contenir la pollution temporelle et sait que la JLA finira par s’en mêler, alors autant les avoir sous la main pour les surveiller de près. Et très vite le scénariste pose le débat : le cynisme de Rip Hunter s’oppose forcément à l’optimisme débridé de Superman en mode « je veux sauver tout le monde ». D’une certaine manière ce qui est le plus étonnant c’est que Jurgens revienne peu sur la position d’Hal Jordan (vu son passé à l’époque de la possession par Parallax et son rôle dans Zero Hour).
Jurgens explique assez bien aux lecteurs qui n’auraient pas collectionné Booster Gold les rapports entre ce dernier et Rip (c’est le rôle des premières pages). Par contre assez curieusement, par la suite, il est beaucoup moins « open » en ce qui concerne les introductions de Supernova et de Goldstar, moins « reader friendly ». On appréciera aussi la mise en place d’éléments raccords avec le récit de Morrison (comme l’Archiviste) qui permettent de rattacher cela aux événements… Tout en prenant une voie oblique. Puisqu’il est évident, à la lecture de Return of Bruce Wayne, que cette mission de secours n’est pas arrivée à sauver le principal intéressé, c’est forcément que quelque part en cours de route il y a eu un souci dans le potage. Et essentiellement on entreprend ici de nous raconter ce qu’il en est… Je me demande quand même si, pour parfaire la complémentarité entre les deux séries, il n’aurait pas fallu demander aux mêmes guest-artists d’illustrer les séquences correspondantes (par exemple Chris Sprouse pour Anthro, Yanick Paquette pour le navire…). C’est en deçà de « Return » mais cela joue bien son rôle de « companion book »…
[Xavier Fournier]