Avant-Première VO : Ultimate Comics Avengers #4
26 novembre 2009[FRENCH] Un numéro plein d’action qui oppose le Ultimate Captain America à ce qu’on pourrait qualifier de seconde génération de son équipe. Et quand le feu d’artifice se déroule dans les rues de Paris et qu’on connait les sentiments de Ultimate Cap envers la France on entre dans le récit en se demandant un peu s’il la Tour Eiffel sera encore debout à la fin de l’épisode. Mais trêve de plaisanterie, l’alliance Millar/Pacheco est assez efficace aux fourneaux…
Ultimate Comics Avengers #4 [Marvel]
Scénario de Mark Millar
Dessins de Carlos Pacheco
Sortie aux USA le mercredi 25 novembre 2009
Il y a toujours beaucoup d’arrogance dans les Ultimates (ou peu importe le titre qu’on leur donne) de Millar. Je veux dire par là que depuis Ultimates vol.1 #1, les personnages entrent dans l’arène en étant convaincu de leur supériorité, parfois avec raison, parfois pour se faire humilier de manière cuisante. Quand on voit la nouvelle Black Widow mener son équipe « B » contre Cap, en partant un peu la fleur au fusil, on se dit que la raclée va être sévère. D’autant que le Ultimate Cap n’est pas le Steve Rogers de l’univers Marvel habituel et qu’il est quand même quelques crans au dessus au niveau impitoyable. Par moment on pense un peu au premier arc de la JLA de Grant Morrison, quand ce dernier opposait Batman en dernier héros libre à une meute de martiens surpuissants. Il y aurait un peu du « Uber-Batman » dans le « Uber-Captain America » ? A voir. Mais il est vrai que quelques-uns de ces seconds couteaux vont être mis à l’amende, parfois d’une manière si dénuée de pitié qu’on se demande même par endroit de quel côté on aurait envie d’être. Au finish le rapport de force n’est pas si tranché que ça et le combat va nous tenir en haleine jusqu’à la fin de l’épisode.
Assez tôt au moment du premier volume d’Ultimates je me suis dit que Millar et Hitch auraient pu tuer tous les personnages et garder le ton que ce serait quand même resté les Ultimates, parce qu’en fin de compte ce n’est pas le line-up qui fait la réussite de l’histoire (cela dit le seul truc qui choque un peu est une question hors Ultimates, qui tient plus au fait que James Rhodes n’a vraiment rien à voir niveau mentalité avec ce qu’on pouvait voir dans les mini d’Orson Scott Card). De nos jours Hitch est passé à autre chose, remplacé par Pacheco (un style différent, c’est vrai, mais que je considère pour ma part tout à fait efficace) et cette notion reste. Quand Millar nous sort des concepts comme le « Nerd Hulk » ou des Captain America prêts à toutes les transgressions, le résultat vaut le détour, avec un certain degré d’imprévisibilité…
[Xavier Fournier]
Ce que Millar et/ou ses successeurs (d’avant Loeb) avaient pas mal développés avec Ultimates vol. 1 & 2, et les Annuals. On y voyait des Ultimates un peu franchisé, avec une myriade de héros/soldats dérivés de notre groupe principal. Bon, ils se faisaient largement défrichés la tête à la fin du volume 2, et on en revient à l’idée d’un groupe unique sans armée derrière. Mais le concept était là, et il a été réutilisé par exemple avec l’Initiative dans l’univers classique.
Tout ça pour dire qu’effectivement, que ce soit les têtes connues ou les dérivés, les Ultimates sont plus un concept un peu grande gueule mais plaisant, qu’une histoire de héros comme les vengeurs classiques…