Avant-Première VO : Unthinkable #2
8 juin 2009[FRENCH] Engagé pour anticiper les pires attaques terroristes qui pourraient frapper l’Amérique, un romancier découvre pratiquement coup sur coup que les attaques qu’il avait prédit sont en train de se réaliser… à la lettre. Et que dans le même temps la cellule supposée l’employer n’a finalement aucune existence. Et s’il avait travaillé pour les mauvais employeurs ? Et si c’était son scénario qui était en train de se réaliser ? Impensable ?
Unthinkable #2 [Boom!]
Scénario de Mark Sable
Dessins de Julian Totino Tedesco
Sortie américaine le 10 juin 2009
Après un premier numéro qui faisait la part belle à la tension et au mystère, je dois dire que le deuxième épisode ne correspond pas tout à fait à ce que j’attendais dans le sens où l’ambiance est un tantinet plus légère. Le sens du danger demeure mais la narration est plus proche de celle de certaines séries TV (disons « Alias » par exemple). Un moment le héros va peiner à prouver la véracité de son histoire auprès des services du contre-espionnage parce qu’il n’arrive pas à établir l’identité de ses ex-collègues… Et l’instant d’après, alors que le contexte a changé et que le besoin est tout autre, le voici en compagnie de ces alliés sans difficulté apparente pour retrouver leur trace. Il y a une certaine imagerie « geek » de l’espionnage, avec bien sûr un hacker, un fan des conspiration, etc… On n’est pas dans le délire de « Chuck », c’est certain, mais on n’est pas non plus dans une mécanique totalement détaillée…
Qu’importe, le résultat reste cependant très sympathique. Mark Sable sculpte ici quelque chose d’efficace, à 1000 lieues de son travail sur Cyborg (à croire que ce n’est pas le même homme). Et le travail de Julian Totino Tedesco fait plus que le nécessaire. Par rapport à son travail sur The Remnant, son traité des ombres s’approcherait presque d’un John Paul Léon (bien que la construction de leurs personnages soit différente) et c’est lui fait beaucoup pour l’ambiance de ce recit. Je ne dis pas que j’en prendrais pour 50 épisodes du même tonneau mais l’avantage des miniséries de Boom est leur côté autonome. Le tout devrait constituer au final un récit complet assez sympa.
[Xavier Fournier]