Ciné Review : Green Hornet

[FRENCH] L’année 2011 s’annonce comme l’année des super héros au cinéma. Mais avant Thor, Captain America, Green Lantern ou le retour des X-Men, place à Green Hornet (le « Frelon Vert » dans la langue de Molière). Au départ, tout le monde était sceptique lors de l’annonce de Seth Rogen (« En cloque mode d’emploi », « SuperGrave ») dans le rôle titre, co-scénariste et producteur. De même, le réalisateur Michel Gondry est plus connu pour ses films décalés (tels que « Soyez sympas », « rembobinez » ou « La science des rêves… ») que pour ses films d’action. Bref, le mélange semblait très singulier pour un film de super-héros, mais le résultat est plutôt réussi.

En vert et contre tous

James Reid et son fils, Britt, sont totalement différents. Le premier est un magna de la presse, sérieux, respecté et aimé de tous. Le second est un « grand enfant », fêtard, multipliant les conquêtes, sans carrière professionnel. Leurs destins vont basculer le jour où James est retrouvé mort suite à une allergie à une piqûre d’abeille. Britt doit reprendre la succession de l’empire Reid. Sa rencontre avec Kato, le mécanicien de son père, va bouleverser sa vie. Les deux hommes vont unir leurs talents pour devenir des héros. Pour parvenir à leurs fins, ils se font passer pour des criminels et espèrent ainsi gagner la confiance des chefs de la pègre californienne… pour mieux les mettre sous les verrous !

Un héros des temps modernes

Créé dans les années 30 pour la radio, la série Green Hornet raconte les aventures de Britt Reid, roi de la presse le jour et super-héros la nuit sous le nom du Frelon Vert. Par la suite, le justicier a vu ses aventures déclinées en comic books et en série télé dans les années 60. Cette dernière a permis de populariser le héros, même si ça ne fut que le temps de 26 épisodes. Récemment, le héros est revenu sur le devant de la scène des comics chez Dynamite. Kevin Smith a réinventé le Green Hornet. Sa version met en scène le fils de Britt Reid qui devient malgré lui le successeur de son père. Gondry et Rogen mélangent les version classique et moderne. Britt Reid est le héros mais il est inexpérimenté et très imbus de lui-même. Il va devoir apprendre à devenir un justicier.

Let’s roll, Kato !

Même si le film a pour titre Green Hornet, le vrai héros du film s’avère être Kato, le partenaire de Hornet. Le personnage est devenu populaire grâce à Bruce Lee, qui l’interprétait dans la série télé des années 60. Dans le long-métrage, Kato crée la voiture et tous les gadgets utiles dans leur lutte contre le crime. C’est aussi un maître des arts-martiaux. Tout au long du film, il tente de faire valoir sa place au sein du duo formé avec le Frelon Vert. D’ailleurs, le tandem fonctionne bien, même si à la longue, Seth Rogen finit par agacer un peu…

Des seconds rôles en demi-teinte

Côté « bad guy », on retrouve Christopher Waltz dans le rôle du mafieux Chudnosky. Connu pour son rôle de nazi dans Inglorious Bastards, il cabotine sans vraiment être pris au sérieux. Cameron Diaz (l’une des seules vedettes du film) joue la secrétaire de Britt Reid. Elle lui est d’une grande aide dans la compréhension du réseau criminel. Edward Furlong (Terminator 2), Edward James Olmos (Battlestar Galatica) ou encore James Franco (la trilogie Spider-Man) viennent faire des apparitions, notamment par amitié pour Seth Rogen.

Buddy-movie super-héroïque

Green Hornet est donc une vraie surprise. Le film a le mérite de ne pas être faits seulement pour les fans des œuvres d’origine. Il a été réalisé dans l’intention d’attirer un nouveau public. En tant que « néophyte » en ce qui concerne le Green Hornet, j’ai été séduit par l’approche buddy-movie du duo Hornet/Kato, mêlée à de l’action à gogo. C’est un peu « L’Arme Fatale » des super-héros. Gondry fait preuve de beaucoup d’ingéniosité dans la mise en scène. Cependant, la 3D n’apporte rien à la réalisation. Le premier film de super-héros de 2011 tient ses engagements et arrive même à renouveler le genre.

[Pierre Bisson]

GREEN HORNET, avec Seth Rogen, Jay Chou, Cameron Diaz et Christopher Waltz – Sortie le 12 janvier 2010 en 2D et 3D.

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