Comic Box Virgin #64 – Le Fléau
28 janvier 2010[FRENCH] En 1978, dans son roman Le Fléau, Stephen King avait imaginé un monde où un virus pandémique tuait la quasi totalité de l’humanité, ne laissant derrière lui qu’une poignée de survivants naturellement immunisés. Avec le temps, les survivants se divisent en deux communautés, une bénéfique et l’autre maléfique. Commencent alors, pour eux ,une quête fratricide pour reconstruire un semblant de monde et d’humanité.
C’est cette même histoire qui nous est contée en image par Roberto Aguire-Sacasa (au stylo plume), Mike Perkins (aux crayons de papier) et Laura Martins (aux crayons de couleurs). Seulement 22 ans plus tard, la réalité a dépassé la fiction et l’épidémie de grippe A (si ce n’est la pandémie- 94 millions de vaccin rendons-nous compte !) qui s’est abattue sur le monde, a transformé cette simple histoire en véritable parabole prémonitoire. Dans ce premier tome intitulé Captain Trips, on découvre comment, à partir d’un seul homme, Charlie Campion, le virus se propage et contamine les trois quarts des américains. Un seul homme semble être immunisé pour le moment, un certain Stuart Redman, retenu prisonnier à Atlanta, dans un centre de contrôle des maladies.
Ce premier opus est là pour poser les bases de l’intrigue et introduire les héros de ce qui promet d’être une véritable épopée. Mais que nous reste-t-il vraiment à découvrir si l’on a déjà lu le livre de Stephen King ? Pas grand chose sur le fond. Mais la mise en image vaut tout de même le détours. Les mourants couverts de morves vertes, les malades qui crachent leur poumons, les décors désertiques du Texas ou encore le corps musclé de notre héros se réveillant un sueur de l’un de ses nombreux cauchemars, seront un véritable régale pour tous les amateurs de série B. Tous les ingrédients sont réunis pour que l’on ait définitivement envie de lire le tome 2. En croisant les doigts, tout de même, pour qu’il n’y en est pas 15… Parce qu’on les connaît les scénariste de BD : quand un titre marche ils sont capables d’en faire des bibliothèques entières.
Seul ombre au tableau, le scénario ! On suppose qu’il a été original et novateur, en 1978, quand Stephen King l’a inventé (quoi que, la grippe espagnole était déjà passée par là), mais aujourd’hui il sent un peu le réchauffé. On en est presque à se demander si le monde de la BD ne finit pas par faire comme la télé : recycler de vieux concepts qui semblent toujours marcher pour faire un peu d’argent. Quoi qu’il en soit, cette BD est fortement déconseillée à tous les paranoïaques et autres hypocondriaques, surtout lorsque le flyer de présentation commence par : la contamination commence en janvier 2010 ! Tous a vos abris anti-nucléaires et à vos combinaisons hermétiques !
Bonne lecture !
[Mathilde Reveyron]