Décès de Frank Frazetta (1928-2010)
10 mai 2010[FRENCH] Frank Frazetta, bien connu pour ses peintures représentant tout un univers d’Heroic Fantasy, s’est éteint ce lundi 10 mai 2009. C’est tout un pan de la culture populaire qui est touché puisque l’artiste, devenu célèbre pour ses évocations de Conan The Barbarian, avait fait ses débuts dans les comic-books vers 1944. C’est par des histoires consacrés aux « Funny Animals » qu’il se fait connaître mais sa première feature majeure concerne le Shining Knight chez DC. Pour ce héros étincelant chevauchant une monture ailée, Frazetta était clairement influencé par des choses comme par Prince Vaillant.
Mais, le genre des super-héros allant en s’estompant, on retrouvera l’artiste dans de nombreux univers différents, y compris le western (les comic-books de John Wayne, du White Indian ou du Ghost Rider originel par exemple). Puis il créé en compagnie de Gardner Fox un personnage de type « tarzan », Thunga of the Congo avant de se concentrer sur les strips de presse.
Tour à tour il oeuvre ainsi sur Flash Gordon ou L’Il Abner. C’est en 1962 qu’il se tourne vraiment vers la profession d’illustrateur et qu’il écrit vraiment la partie de la légende qui va lui donner une renommée internationale. Ses peintures apparaissent alors sur de nombreux magazines ou livres (Creepy par exemple). Ce sont ses oeuvres qui redonnent une nouvelle jeunesse aux romans de Robert E. Howard sur Conan le Barbare. A partir de là, même si Frazetta ne travaille plus dans les pages des comics son rayonnement est immense. Il est en particulier tangible dans le style de beaucoup d’artistes qui dessineront les comics de Conan dans les années suivantes mais c’est tout simplement un modèle pour de nombreux talents actuels. Certaines de ses peintures sont tellement connues que les personnages qu’elles représentent et leurs titres sont devenus la base de comics originaux (comme le Death Dealer ou le Jaguar God…). Ces dernières années la famille Frazetta avait plutôt défrayée la chronique dans une rocambolesque guerre de succession, les héritiers se disputant par avance les oeuvres originales de leur père. Cette dispute avait finalement été réglée il y a quelques semaines à peine… Comme c’est la coutume dans ce genre d’occasion, Comic Box reviendra plus en détail dans son prochain numéro sur la trace laissée par cet immense artiste.
Ben là franchement ça fait un coup. Ce type c’est pas seulement une légende car grâce à Frank Frazetta c’est le début de l’illustration moderne des comics qui sont passés de gribouillis pour môme à une forme d’art exigeante et sophistiquée. Il nous manquera, comme toutes les légendes du comics.
🙁 Encore un des TRES grands qui nous quitte . Les charognards , ses fils , vont s’en donner a coeur joie . Heureusement qu’il nous reste son immense oeuvre ! RIP Mr Frazetta 🙁
Je ne sais pas s’il est très indiqué de traiter globalement les enfants Frazetta de charognards, sachant qu’il y a des choses assez contradictoires qui ont été dites à ce sujet. Dans le doute, mieux vaut s’abstenir…
Monsieur Frazetta est l’artiste qui m’a apporté le plus de plaisir dans l’illustration fantasy, la plus simple des illustrations m’envahisais de plaisirs et les plus majestueuses m’emportais dans des mondes imaginaires peuplé de barbares, faunes mortelles et femmes fatalement sauvages.
J’ai un de ces recueils d’illustrations et c’est le seul bouquin que je peux feuilleter sans jamais m’en lasser.C’est une grande perte, un génie nous a quitter.j’en suis triste.
Depuis 2 minutes, je suis orphelin de mon papa artistique, et j’en suis très triste.
La première fois que j’ai lu le nom de Frazetta, c’est dans un article du défunt canard ciné Starfix consacré à Russ Meyer. Il me semble qu’il était signé Dan Brady, et il se réjouissait d’apprendre en découvrant les films Vixens, Méga Vixens et autres, que des femmes aux poitrines gonflées pour l’aventure existaient « ailleurs que dans les peintures de Frazetta ».
La deuxième fois que j’ai entendu parler de celui dont la signature même inflluencera longtemps ma propre manière de dessiner le « F » de Lefeuvre, c’est en troisième, à 14 piges, quand M. Fedrigo, prof d’Arts Plastiques de mon collège m’a vanté « le dynamisme et la puissance inégalée du Michel-Ange pompier américain nourri aux Famous Funnies et au western. » Moi qui ne jurait à l’époque que par le Spider-man de Mac Farlane, vous pensez si j’ai eu un choc !
C’était en 1992, et depuis, je n’ai jamais cessé de l’aimer passionément, tout en tentant de résister à la fascination d’être un des petits soldats insipides de l’armée des clones, forcément et infiniment 1000 fois moins bon que l’original .
Comme disait Frazetta : « Don’t be a second rate Frazetta, Be a first rate YOU ! »
Comme je ne vais pas lui rendre hommage par un dessin… pas tout de suite, en tout cas, je crois que je vais commencer à remplir cette chronique que je comptais faire depuis bien longtemps : Répertorier, et comparer par l’image, toutes les pompes, clins d’oeil, détournements, hommages et influences frazettiennes que j’ai pu glâner au fil des années. Y’a de quoi faire : entre les affiches ciné de sous-conaneries ritals aux couv de petit format Elvifrance en passant par les jaquettes de VHS repeintes à la va-vite pour le marché Français.
Je le sais : ça fait un bail que j’ai déjà tout ça de classé.
– Et ce bon Dieu d’Over-Blog qui ne veut pas charger d’images, justement aujourd’hui !
Y’a des jours comme ça…
Triste de l’apprendre … Je suis collectionneur de ses statues … Une grande perte .