Cette semaine, Grant Gustin se la coule douce puisque Barry Allen a besoin de s’absenter de Central City pour une heure. Une heure pendant laquelle se déroule cet épisode, encore et encore. Car pendant que Flash est absent et qu’XS est la principale défense de la ville, Cicada attaque… avec un(e) mort(e) parmi les allié(e)s du rapide en rouge. Alors XS (Jessica Parker Kennedy) va essayer de corriger les choses à sa manière.
Fans de Flash, vous l’apercevrez à peine dans cet épisode qui donne plutôt un coup de projo sur Nora, alias XS, sa fille venue du futur. Ce paradoxe temporel ambulant a un atout pour elle, une facilité à faire marche arrière dans le temps qui va s’avérer utile et central dans cet épisode. Car à peine Flash hors d’atteinte, Cicada kidnappe Iris (Candice Patton) et la tentative d’XS pour la libérer va s’avérer funeste, quelqu’un y laissant la vie. Alors la jeune héroïne va utiliser ses pouvoirs dans le temps pour corriger la chose… mais s’apercevoir que la « correction » a des conséquences au moins aussi funestes. Bref, le thème de l’épisode de la semaine est un peu « un jour sans fin » appliqué à une heure (techniquement 3/4 d’heure plutôt) qui semble recommencer en boucle pour Nora, alors qu’elle tente toutes les combinaisons possibles sans pour autant y arriver. En parallèle, Cisco Ramon (Carlos Valdes) tente d’entretenir sa vie amoureuse et fait l’erreur d’écouter les conseils d’Elongated Man (Hartley Sawyer), élément qui procure le côté comique de l’épisode.
Corriger le temps, c’est une problématique bien connue de la série. On pourrait même dire que c’est la base, puisqu’après tout l’existence même de Barry et le début de la série reposent sur le fait que Zoom a corrigé le temps à son idée, en tuant la mère du héros. Mais Barry a été obligé de l’apprendre sur plusieurs saisons : on ne répare pas les choses sans en casser d’autres. Là, les auteurs s’en tirent plus ou moins avec l’idée que la « marche arrière » d’XS est un pouvoir à part entière (encore que pas toujours utilisé de manière cohérente) plus que quelque chose de similaire aux voyages dans le temps de Flash. Mais assez vite le scénario se prend un peu les pieds dans le tapis, alors que Nora – pour une raison totalement inexpliquée – ne semble pas voir l’utilité de prévenir ses plus proches alliés et amis. Plutôt que de revenir dans le temps, une heure en arrière, et avertir d’emblée tous les héros disponibles, XS va essayer par elle-même encore et encore, sans véritable raison, allant même jusqu’à mentir à ses proches. Ce qui est dommage, parce qu’on aurait pu penser à une scène avec Eboar justifiant que les contacts avec lui font qu’elle ne peut pas trop en dire. Dans le même ordre d’idée, une fois qu’XS sait où l’exécution va avoir lieu, on a du mal à comprendre pourquoi elle n’y fonce pas directement, de manière à devancer Cicada avant qu’il ne les « convoque ».
Les auteurs ouvrent aussi une boite de Pandore (tout en tentant de la refermer sur la fin) avec ce pouvoir de Nora utilisé de la sorte, qui revient à dire que plus aucune bataille n’aura d’importance, plus aucune mort n’aura de permanence parce que « miss une heure en arrière » pourra toujours corriger la chose, même si sur la fin Barry tente de lui démontrer le contraire. Il est bien placé pour le savoir, ses propres tentatives ont provoqué, entre autres choses, l’univers de Flashpoint. Le problème étant qu’ici XS ne remonte pas une fois dans le temps mais des dizaines de fois (en fait un nombre de fois cher aux fans de DC Comics). Et que par conséquent, même si cela ne porte que sur une heure, on imagine mal pourquoi/comment les puissances qui règnent sur le temps ou la speed force ne se manifestent pas cette fois. Rajoutez que sur la fin la logique des pouvoirs d’XS devient une sorte de gloubiboulga (certains personnages sont affectés par le retour en arrière, d’autres pas du tout) et on comprendra que ce qui est une idée au demeurant plutôt marrante pour occuper un épisode (pratiquement) sans Gustin devient, par son exécution, quelque chose d’assez moyen.
L’autre intrigue qui meuble l’épisode concerne Cisco. On ne peut pas dire que la série lui ait réservé une vie sentimentale longue et tranquille. Nerveux de se rendre à un nouveau rendez-vous, il fait l’erreur de se laisser influencer par les conseils de Ralph Dibny. Avec l’heure qui recommence en boucle à son insu et les diverses variantes qui se produisent, Cisco en est quitte pour tenter de séduire sa belle en s’y prenant à chaque fois d’une manière différente. A sa façon, sans le réaliser, il est comme XS, il tente toutes les combinaisons possibles (sauf partir avec la serveuse, ce qui aurait été une conclusion oblique plus drôle). Cette bluette a pour problème qu’elle ne fait que répéter des morales déjà éprouvées dans d’autres saisons. On n’est soi que si l’on est soi, pas si l’on fait semblant d’être un autre. Et c’est une leçon que Cisco semblait avoir compris à l’issue d’autres épisodes. Au moins on ne peut pas accuser les auteurs de trahir Cisco ou de le faire agir contre sa nature. Mais sur un épisode qui repose tant sur le déjà-vu, force est de constater que le déjà-vu va sans doute au-delà de ce que le scénario l’aurait voulu.
Sans être affreux, c’est un épisode passable, qui « court » à côté de son potentiel, bien moins opressant que le teaser l’augurait. Sur la fin on se prend à espérer que les allers-retours de Nora cachent une conséquence, à l’image des « failles » de Flashpoint. Mais non, nada. Il faut cependant reconnaître aux seconds rôles Chris Klein (Cicada) et Victoria Park (Kamilla) de mettre un talent certain à rejouer des scènes similaires en revenant le plus possible sur les réflexes et les réactions de leurs personnages. Dommage pour Klein, il ne peut rien au scénario, qui nous vend Cicada comme un Darth Vader du pauvre (ce qui est aussi un autre problème mais qui ne concerne pas ce seul épisode). Avec la nature d’XS et les secrets qu’on lui connait, la chose aurait sans doute beaucoup mieux fonctionné si l’heure qu’elle avait du corriger avait été en 2049 (peut-être pour sauver Thawne ?), ce qui aurait expliqué qu’elle ne puisse se confier aux autres et nous en aurait plus montrer sur ce futur.
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