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Et pourtant ça commence bien, avec l’envoutante présence de personnages portant des masques rouges. Des terroristes ? Des fils spirituels de Red Skull ou des membres d’Hydra ? Vous n’y êtes pas et les bons ou les méchants ne sont pas forcément qui on pourrait croire dans les premiers instants du show. N’empêche que tout est une méthode bien alambiquée (et bien peu discrète) pour transporter quelque chose de précieux. Passons, disons que c’est peut-être, après tout, une licence artistique, poétique. Mais quand on pense que la vision de ces masques rouges était insérée dès le teaser général de la saison, c’est assurément une déception quand on s’aperçoit de leur véritable nature. Qu’importe puisqu’en fait ils ne sont pas les personnages principaux de l’épisode. Là, pour le coup, on revient vers le phénomène « freak of the week » qui avait été évité dans les deux épisodes précédents mais on aura l’occasion de revoir une ou deux fois nos attentes sur ce personnage…
Faire de la mission une question personnelle pour Coulson est loin d’être une mauvaise idée puisque ça permet de revenir par ailleurs sur le changement d’humeur du personnage depuis ses « blessures » de New York. Mais malheureusement c’est le reste qui n’a justement rien de personnel, qui fait très générique. Ward déambule dans l’intérieur de l’avion en donnant des cours d’agent secret et avant, comme à chaque fois, qu’on en arrive au constat qu’on ne pourrait pas mener l’affaire s’il n’y avait pas Skye pour fournir un élément important ou pour penser comme l’ennemi. Alors, oui, si Skye ne prouvait pas sa valeur on serait sans doute là à se dire qu’on se demander ce qu’elle vient foutre là mais sa présence écrase bien trop les membres du casting. Même si Ward ou « la Cavalerie » montrent à nouveau ce qu’ils valent dans l’action, ce serait peut-être bien que ce ne soit pas tout le temps Skye qui ait raison contre les autres. Je n’étais vraiment pas fan de Fringe mais là pour le coup, sur cet autre show, ils savaient organiser les rapports de groupe de manière à ce que l’importance de chacun varie selon les épisodes, que tout le monde ait son moment de gloire mais aussi sa dose d’erreur. Là, on aura compris que Skye doit toujours faire la maline (sans doute en préparation d’un épisode où elle devra faire un choix). Mais bon ce serait peut-être bien de se souvenir que c’est elle la débutante et que Ward ne passe pas systématiquement pour un bouffon. Le gag sur la séduction est marrant mais on cherche le badass dans cette équipe de choc.
En dehors d’un problème de non-nervosité du script il y a aussi l’apathie de la réalisation. Au moins dans le deuxième on avait l’attaque vécue de l’intérieur, dans le troisième il y avait la menace de la gravité avec les effets spéciaux qui allaient avec. Il y avait une certaine dose de spectactulaire qui, là, passe à la trappe. L’infiltration dans l’usine devrait être un moment de tension mais ce n’est pas le cas. Le personnage d’Akela Amador devrait un peu plus travailler aux tripes l’équipe actuelle de Coulson, dans le sens où elle est la trace d’une équipe précédente qui a tourné à la catastrophe. Mais ca n’a pas l’air de travailler grand monde. Je crois aussi que le sens de la menace est comme désintégré. On aurait très bien pu imaginer que toute la team précédente est au service des méchants désormais, que c’est groupe contre groupe, mais finalement non. Et tout est bien plat. Au point qu’à un moment je me suis dit « bon, ok, c’est sans doute que cette fois-ci ils ont mis le paquet dans la scène d’épilogue ». Ben non. Ne vous attendez pas à une guest apparition, pas à l’ébauche d’un ennemi majeur ou à l’amorce d’un secret. Nyet. Que dalle. Juste une scène qui donne l’impression de voir un morceau coupé au montage de l’épisode principal. Bien qu’annoncé comme étant un des préférés de Quesada, c’est sans problème l’épisode le plus faible sur les quatre diffusés à ce jour. Au final on n’a pas l’impression d’avoir avancé…
[Xavier Fournier]
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