Les Agents of S.H.I.E.L.D. auraient-ils enfin compris ce qu’on attend d’eux ? Dès le début, avec l’aperçu de l’univers puis des images tirées des deux films de Thor, on a cette impression. La petite brigade de Coulson se retrouve à Greenwich pour gérer les retombées de l’attaque de Malekith. Plus un seul dieu en vue mais il faut récupérer tous les accessoires, tous les artefacts abandonnés après la bataille. Pourtant ce n’est pas de ce côté que viendra la contamination asgardienne. En effet le nettoyage de Greenwich n’occupe qu’une ou deux scènes, l’équipe étant rapidement appelée ailleurs. Il faut dire qu’en Norvège d’autres personnages savent où trouver un talisman de grand pouvoir. La Norvège ? Le marvelophile ne peut que tendre l’oreille. Il ne serait pas au fond d’une caverne ce talisman ? Non, rien à voir avec les origines de Don Blake mais par contre on ne passe pas loin d’un couple à la Enchantress et Executioner. Juste dommage que le show devienne répétitif sur un détail : l’équation « qui reçoit des pouvoirs devient cinglé ». Après les divers réceptacles de l’Extremis, ceux qui récupèrent la puissance mystique ne se portent guère mieux. Enfin, vers la fin on verra quand même que ce n’est pas forcément toujours le cas. Curieux aussi qu’on appelle le S.H.I.E.L.D. en Norvège pour un simple garde-forêt agressé mais c’est le genre de raccourci que d’autres shows feraient aussi. Rien qui soit déshonorant en soi.
Depuis l’épisode 6 on a noté une nette reprise en termes de rythme. Cette fois c’est à nouveau le cas. Les choses sont plus denses, centrées sur Ward. D’ailleurs on croirait presque à une sorte de méta-commentaire quand le personnage reproche à Skye de n’être bonne qu’à parler et encore parler. Ce qui est certain c’est que le show se porte mieux quand il ne se résume pas à « Skye et ses amis du S.H.I.E.L.D. » et que moins elle occupe le premier plan mieux ça marche. C’était sans doute une des choses qui clochaient dans les premières semaines. De fait, même le sous-groupe des trois geeks retrouve ici une capacité d’émerveillement quand ils réalisent ce qu’est leur prisonnier. Peut-être aussi parce que l’élément vient cette fois du mystique et qu’il n’y a pas d’expert à bord pour banaliser les choses.
Et puisque personne n’y connait rien, c’est d’ailleurs pour çà qu’on va chercher le Professeur Elliot Randolph (Peter MacNicol, bien loin de son rôle du John Cage d’Ally McBeal). Si dans les premières minutes on regrette un peu que Coulson ne se soit pas tourné vers les experts sur Asgard qu’il connait le mieux (après tout le SHIELD était bien content de contacter Erik Selvig/Stellan Skarsgård en d’autres occasions), on comprendra que c’est nécessaire. D’abord sans doute pour éviter trop de révélations d’un coup (pour Selvig Coulson est sans doute mort lors de la bataille de New York). Ensuite parce qu’au bout d’un moment on réalise pourquoi il vaut mieux un personnage neuf, pour avoir un peu plus de liberté… Pas de guest-stars tirés des films, non, mais le lien avec l’univers Marvel se fait de façon bien plus naturel, plus agréable.
Finie la phase où les seuls vrais agents du groupe, bourrins, étaient systématiquement sauvés par les geekos sur fond de bons sentiments. Ici, clairement, Ward et « Cavalerie » font le boulot (LEUR boulot) et l’épisode leur permet même à plusieurs niveaux d’exprimer plus de caractère. Rien qui fasse d’eux des Wolverine mais ils ont clairement une part d’ombre qui remonte et qui permet de les distinguer de leurs collègues. C’est presque un peu dommage que sur la fin on en revienne à nous parler des états d’âme de Coulson. Néanmoins il semble certain que l’alchimie à l’intérieur du groupe n’est plus la même et que le rapport de force bénéficie maintenant plus aux personnages expérimentés sur le terrain. Clairement ça fonctionne plus. Ne reste plus qu’à espérer que tout ça ne cache pas un retour de balancier d’ici une ou deux semaines pour nous prouver que Skye est « le cœur de l’équipe » ou quelque chose comme ça.
[Xavier Fournier]
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