Du temps est passé. Le S.H.I.E.L.D. reste une organisation hors-la-loi, traquée par les forces de Talbot (Adrian Pasdar). Mais Coulson (Clark Gregg) est arrivé à faire grandir un peu son unité, le dernier noyau actif du S.H.I.E.L.D. Il anime des points de résistance à travers le monde et ses agents. Son petit groupe central est plus mûr. Les rapports de forces ont changé. Désormais plus expérimentée, Skye (Chloe Bennet) ne joue plus la bonne copine en chemise à carreau. Elle est devenue un agent de terrain, qui forme un binôme intéressant avec Malinda May (Ming-Na Wen ). Là où l’an dernier, on avait l’impression d’avoir une partie de la distribution de Big Bang Theory embarquée dans un avion avec deux « nounous » pour les surveiller, l’axe a bougé. Le ton est plus grave, moins « inventons un drone en 5 minutes qui résoudra la situation ». Fitz (Iain De Caestecker) est profondément marqué par les événements de la fin de la saison 1. On évite le cliché du type dans le coma pour déboucher sur de vrais stigmates. L’équipe s’est également musclée plus directement, profitant de l’arrivée de Mackenzie (Henry Simmons) ou d’Izzy Hartley (Lucy Lawless) et de ses compagnons d’armes. Reste à ne pas s’attacher forcément à tout le monde avec la même force. Certains sentent durement passer ce premier épisode et finissent pas obligatoirement dans l’état où on les avait trouvés.
Franchement les premières minutes du show m’ont fait peur. Elles ont l’avantage de nous montrer que Peggy Carter (Hayley Atwell) et les Howlers ont donné naissance au « cabinet des curiosités » autour duquel le S.H.I.E.L.D s’est construit. Et c’est bien entendu un préambule à la prochaine série racontant les origines de cette organisation. Mais dieu que la direction d’acteurs est mauvaise. Tandis que des effets sonores nous laissent entendre que c’est la débâcle, la fin de la guerre, des agents d’Hydra se dandinent dans une cour intérieure en exprimant à peu près autant de tension et de peur que quelqu’un qui va chercher son pain. L’instant d’après, Carter et ses alliés débarquent en véhiculant à peu près autant de sens du danger. Des acteurs comme Hayley Atwell ou Neal McDonough (Dum Dum Dugan) ne sont pas tombés de la dernière pluie et le manque de tension est sans doute à mettre sur le dos d’une équipe secondaire ou quelque chose du genre. Enfin, espérons. Parce si l’évocation du passé dans « Agent Carter » se borne à des bruits d’avions et trois impers noirs pour faire nazi, cela va vite faire « cheap ». Enfin, c’est un débat à remettre à une autre fois. Mais on s’attendait à ce que la présence de Carter apporte des choses au démarrage de cette saison 2 et finalement c’est bien quand on retrouve la bande à Coulson que les choses commencent réellement.
L’an dernier, les « freaks of the week » avaient été un maillon faible de la saison. Deathlok, forcément, s’était installé dans le temps mais le reste du temps la plupart des autres adversaires avaient été peu mémorables. N’est pas Lorelei qui veut. Là, le changement est manifeste. Dans le rôle du costaud pas très causant, Crusher Creel (Brian Patrick Wade), alias l’homme-absorbant, est efficace et convaincant. C’est un gain certain par rapport aux cyber-soldats lambda de la saison précédente. L’équipe se paie même le luxe de faire une allusion à la chaîne et au boulet qui, dans les comics, caractérisent le personnage. On ne perd pas des plombes à l’installer (en dehors d’un court dialogue impliquant une vieille connaissance de Skye), il est là, il existe, il passe à l’action. Et c’est une adaptation bien plus fidèle qu’un Homme au Fouet dans Iron Man II. Autre personnage bien impliqué : Talbot ne se contente plus de débouler dans un couloir une fois que Coulson a fichu le camp. La confrontation entre les deux hommes est plus directe. En un sens, on entre de plein fouet dans la philosophie Marvel. Comme Spider-Man ou Hulk en d’autres temps, les agents du S.H.I.E.L.D. sont hors-la-loi, font le bien malgré les autorités qui les pourchassent.
On a tourné la page sur une phase de la série et un certain côté « Smallville ». Clairement on vise maintenant un public plus âgé (il n’y a qu’à voir l’âge moyen de tous les acteurs rajoutés sur le show). Cela ne contentera pas d’un coup de baguette magique tous ceux qui avaient pris la série en grippe l’an dernier. Mais c’est assurément un pas dans la bonne direction. Après Fitz, c’est quelqu’un d’autre qui prend plein cher dans cet épisode et le message est clair. Ce n’est pas un jeu. C’est plus noir, plus amer. Pas de quoi assurer non plus que la deuxième saison va fonctionner « les doigts dans le nez », mais on a l’impression que les producteurs et les scénaristes ont entendu les critiques et ont corrigé le tir en conséquence. On n’a pas traversé d’une envie addictive. Mais on n’est pas floué non plus.
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