On a fait le compte de pratiquement toute l’équipe de Phil Coulson, fait connaissance avec les nouvelles recrues, prit des nouvelles des anciens… ah non tiens, finalement, on ne sait pas vraiment ce qu’il advient de Jemma Simmons (Elizabeth Henstridge), qui n’est guère apparue que comme une illusion dans les premiers épisodes de la saison. Elle est ailleurs. Mais où, précisément ? C’est tout l’enjeu de ce troisième épisode, construit sur l’apparente naïveté et optimisme du personnage. Jemma Simmons, c’est la fille qui sourit au reste du monde quand elle s’éveille. En un sens, elle est encore plus idéaliste que Skye au début de la saison 1. Mais Coulson lui a trouvé pourtant un travail sur mesure : infiltrer la cellule scientifique d’Hydra. Ce qui est en un sens logique, même si elle n’a pas la personnalité qui s’impose. Avec Fitz hors du coup, elle est probablement la seule scientifique qu’il pouvait envoyer là-bas. Mais voici sans doute la fille la plus franche de la série obligée de jouer les agents doubles. Un vrai défi… qui fonctionne pourtant à plus d’un niveau, nous montrant là aussi que les Agents of S.H.I.E.L.D. ont perdu leur frivolité de la première saison. D’ailleurs c’est dit à un moment. Comme les autres, Jenna a changé…
Changé pourquoi ? Comme Skye qui devenue une espionne expérimentée option sniper, comme Fitz qui est marqué dans sa chair, Jenna est une des traumatisés plus ou moins indirectes de la trahison de Ward. Et même Ward lui-même en est changé, porté au rang d’Hannibal Lector dans le sous-sol de la base, gardé là à des fins d’interrogatoires. Un « détail » parmi tant d’autres que l’on n’a pas jugé utile de transmettre à Fitz, qui en est toujours à chercher ses mots et ses idées. Mais quand il en a vent, le petit scientifique ne le prend pas à la rigolade et Ward va le regretter. Agents of S.H.I.E.L.D. a vraiment tiré un bon parti de la pause entre les deux saisons, le temps écoulé justifiant l’expérience acquise, les sentiments plus sombres, plus mûrs… même si je serai quand même étonné que Ward reste là-dessous une saison entière. La vraie question, c’est son devenir au-delà de sa cellule, quand il finira par en sortir.
Cette semaine, le bad guy (ou tout au moins la menace), c’est Donnie Gill, alias Blizzard, un personnage déjà aperçu dans la saison 1 mais qui commence à ressembler carrément plus à sa version des comics. Bien que le petit défaut que l’on pourra lui trouver, c’est bien souvent de se contenter de pétrifier les gens en les gelant sur place. Après avoir vu pendant les deux épisodes précédents Creel pétrifier lui aussi ses victimes (même si c’est par d’autres moyens), ce petit côté « je te touche, tu es mort » est un poil répétitif. En même temps, il y a un vrai gain à utiliser un personnage que Jenna connaît, ce qui la met dans une position bien délicate. Elle si franche, doit-elle manipuler quelqu’un pour sauver sa peau ? Même si Hydra fait un peu carton-pâte (et n’a pas l’air de souffrir de poursuites de la part de Talbot), on a aussi l’esquisse de complications futures. Peut-être que certains agents seront « retournés ». Mais les auteurs ont la bonne idée de nous démontrer d’office que cette porte de sortie ne sera pas utilisée, à l’inverse, pour dédouaner Ward. Finalement, les deux personnages qui ont le moins changé, c’est Coulson lui-même et May. Mais la semaine prochaine, l’épisode semble être centré sur eux et l’on devrait faire le point en ce qui les concerne.
[Xavier Fournier]
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