Avant-Première VO: Review Infinity Countdown: Adam Warlock #1
8 février 2018Adam Warlock est revenu à la vie. Mais le voici mis au courant d’une terrifiante menace que rien ne semble pouvoir arrêter dans le futur. La seule solution, c’est de tenter de se préparer à l’affrontement en voyageant dans le passé. Dans le contexte d’Infinity Countdown, Adam Warlock semble incontournable… mais dans le même temps se fait beaucoup promener par les personnages qu’il rencontre.
Infinity Countdown: Adam Warlock #1 [Marvel Comics]
Scénario de Gerry Duggan
Dessins de Michael Allred
Parution aux USA le mercredi 7 février 2018
Avec un nouvel event lié au terme d’Infinity chez Marvel (et sans doute synchronisé pas vraiment fortuitement avec la sortie prochaine du film Avengers: Infinity War), il n’est pas étonnant de voir Adam Warlock reprendre du service. Il a en effet été associé par le passé aux gemmes de l’Infini, en particulier celle de l’âme. Le scénariste Gerry Duggan conçoit donc une trame dans laquelle c’est Kang, le conquérant du temps, qui le tire de son sommeil pour tenter de sauver l’univers. Infinity Countdown: Adam Warlock #1 a en fait deux missions. La première est de resituer Adam pour les lecteurs qui, peut-être, l’auraient un peu perdu de vue. Et sur ce plan l’objectif est pleinement rempli. Duggan et Allred retracent mine de rien l’historique du personnage sans que cela fasse trop forcé. L’autre angle d’attaque, c’est donner une mission au héros dans le contexte d’Infinity Countdown. Et là on peut dire que c’est nettement moins pertinent tant l’histoire est tarabiscotée.
This is all that I can afford to let you glimpse.
En clair, le scénario de Duggan est à la fois basique et contradictoire. Kang y occupe le rôle de ces personnages que l’on trouve en ouverture de certains jeux vidéo, quand il s’agît d’abreuver le joueur d’informations tout en restant cryptique. Là, il justifie à sa manière la réanimation d’Adam et le fait qu’il ait une raison d’être dans l’event. Mais tout le reste est à la ramasse. A commencer par le fait qu’on reste circonspect sur les raisons qu’à Kang d’envoyer son allié dans le passé plutôt que lui-même. En fait, si cette histoire était dessinée par un artiste très premier degré, elle apparaitrait sous un jour fébrile et laborieux. Le fait que ce soit Mike Allred aux manettes, avec sa manière de jouer sur les mimiques des personnages, ses allusions à Jack Kirby ou Jim Starlin… tout cela dédramatise la chose. Avec Allred, il y a comme un parfum de comédie cosmique. Sans lui, cela se prendrait sans doute bien trop au sérieux. A voir ce que donneront les autres chapitres d’Infinity Countdown.
[Xavier Fournier]