Avant même le début du spectacle, on est dans l’ambiance : sur la scène, une reproduction de Gotham City en miniature, grâce à plusieurs maquettes représentent les différents les différents immeubles les plus connus de la ville. En arrière-plan, un écran géant, en forme de chauve-souris, diffuse des images de grattes-ciel, de lumières et même des dirigeables de la police de Gotham. Le tout est accompagné de sons divers comme des sirènes de police et de klaxons. Une vraie ville en mouvement sous nos yeux. Puis la lumière s’éteint. Nous assistons d’abord à la naissance de Batman : alors que la famille Wayne sort du cinéma après avoir vu Zorro, un gangster les attaque et tue les parents du jeune Bruce. Le garçon marqué à vie décide de lutter contre les criminels, sous un masque noir, comme son héros Zorro. Le parallèle est clairement expliqué, notamment pour le jeune public qui connaît les deux personnages. Il est d’ailleurs amusant de noter que Martha et Thomas Wayne sont tués hors-scène (on entend que les coups de feu) pour ne pas choquer les enfants. Ensuite, changement de décor : les pages du comic book se tournent sur l’écran géant et on se retrouve au cirque des Flying Graysons. Plusieurs numéros de jonglages, de clowns et de haute-voltige retranscrivent parfaitement l’ambiance du cirque. Malheureusement, un drame arrive lorsque les cordes du trapèze lâchent, sabotées. Les parents Grayson meurent devant Dick. Le jeune garçon est recueilli par un Bruce Wayne retissant. Sans tout révéler, sachez qu’ensuite, on assiste à plusieurs tableaux mettant en scène les pires vilains d’Arkham City, qui mène à la transformation de Dick en Robin.
Les décors sont le point fort de cette production. La scène, relativement grande, sait tirer avantage de l’espace. L’ambiance sonore colle parfaitement. Les tableaux s’enchaînent sans trop de temps morts. L’écran géant joue plusieurs rôles : tantôt décor à part entière, tantôt comic book servant de transition entre les lieux. Ainsi, quand les personnages entrent sous le chapiteau du cirque, on les suit à travers l’écran, pour arriver au milieu de la piste, ou encore, quand Bruce descend dans la Batcave, la caméra descend et montre les divers couches du Manoir Wayne. Cet élément est utilisé en plusieurs occasions et permet des allégements pour la mise en scène (on peut ainsi constater par exemple la grandeur de la Batcave sans la voie complètement sur scène).
Avant de voir l’Homme Chauve-Souris en action, on assiste à un spectacle de cirque très bien exécuté. C’est un peu étrange car les enfants du public n’ont qu’une envie : voir leur héros. Cependant, les numéros sont très réussis et captive le public. Bien sûr, Batman finit par arriver sur scène, et ce grande pompe : à l’aide de son Bat-grappin, transformé pour l’occasion en tyrolienne, il atterrit sur les toits de Gotham pour arrêter la charmante Catwoman. Par la suite, on fait le tour des plus célèbres endroits de Gotham, avec des combats et des scènes de cascades explosives. Le clou du spectacle, c’est la découverte de la Batcave et l’apparition de la Batmobile. Les designers ont imaginé une nouvelle version du bolide, qui crache des flammes, roule et dérape sur la scène de Bercy. Un pur moment de bonheur pour les fans du Chevalier Noir.
Les vilains de Gotham volent souvent la vedette au héros. Et c’est encore le cas ici ! Si Robin ne s’en sort pas trop mal, Batman/Bruce Wayne est un peu lourdaud dans et hors du costume. Du coup, le Joker en profite pour devenir la star du spectacle. Les dames sont aussi à l’honneur car Catwoman et Harley Quinn tirent aussi leur épingle du jeu. Mais certains temps morts plombent l’ensemble de la représentation. En effet, contrairement à Spider-Man : Turn off the dark, les acteurs parlent pour expliquer la situation. La production est anglaise mais ils ont pris soin de doubler en français les dialogues. Ce qui donne lieu à quelques mauvais playbacks parfois… Ces dialogues ralentissent le rythme. On s’ennuie un peu quand Bruce et Dick parlent pendant 10 minutes de la mort de leurs parents pour la énième fois ou quand le Joker fait de longues tirades qui tombent souvent à plat. Même si ça peut paraître « kitsch », les chansons de la comédie musicale de l’Homme-Araignée permettaient d’expliquer l’histoire avec plus de punch.
Malgré tout, Batman Live est un spectacle qui plaira aux petits et au grands. Chacun y trouvera son compte (certaines blagues sont d’ailleurs très adultes). Et vous pouvez aussi faire un tour au stand de souvenirs avant de partir. Plusieurs objets arborant les dessins de Jim Lee et Kenneth Rocafort (interview à retrouver dans Comic Box #74, actuellement en vente) sont proposés pour des prix assez bas.
[Pierre Bisson]
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