Review : Kick-Ass 2

Review : Kick-Ass 2

14 août 2013 Non Par Pierre Bisson

kickass_entete[FRENCH] C’était inévitable ! Kick-Ass, le film et comic-book phénomène devait avoir une suite. Mark Millar, scénariste et « papa » du projet, s’est attelé à l’écriture d’une deuxième mini-série à peine Kick-Ass #1 dans les kiosques. Ce nouveau long-métrage est un savant mélange de Kick-Ass 2 et de Hit-Girl (mini-série s’intercalant entre les deux volumes de Kick-Ass). Dave Lizewski s’amuse toujours à jouer les justiciers dans son quartier. Mais les choses se compliquent quand son ennemi juré, Chris D’Amico alias le Motherfucker, décide de réunir la première armée de super-vilains. Kick-Ass va devoir trouver des alliés et se perfectionner un peu.

Dave Lizewski est Kick-Ass (interprété par Aaron Johnson), le premier super-héros du réel. Il a lancé un phénomène dans la ville. De nouveaux justiciers apparaissent ça et là. Dave s’entraîne en compagnie de Hit-Girl (interprété par Chloë Moretz), qui se demande encore si elle a besoin d’un coéquipier depuis la mort de son père. Mindy, de son vrai nom, doit aussi gérer son récent changement de vie. Elle découvre la vie au lycée et la relation avec ses camarades de classe, qu’ils soient féminins ou masculins. De son côté, Chris D’Amico (Christopher Mintz-Plasse), fils de l’ex-parrain de New York, a abandonné l’idée de devenir un héros. Il préfère être le premier super-vilain pour venger son père (tuer par Kick-Ass dans le premier volet). Sous le nom du Motherfucker, il se créé une armée de vilains réunissant entre autres Mother Russia, Tumor, Black Death… Kick-Ass découvre qu’un « club » de super-héros existe : Justice Forever. Menés par le Colonel Star-and-Stripes (interprété par Jim Carrey), ces héros en herbe vont faire face à leurs pires ennemis : la société qui commencent à craindre ces illuminés déguisés.

HÉROS MALGRÉ LUI

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Kick-Ass, premier du nom, a connu un succès critique et public. Le long-métrage détonnait avec les films de super-héros lisses qui étaient sortis quelques mois (années…) auparavant. Le comic-book d’origine est violent, vulgaire et parfois « sexuel » et l’adaptation avait réussi à garder ce ton impertinent, tout en l’édulcorant pour un public plus large. Kick-Ass 2 suit la même route. Jeff Wadlow remplace Matthew Vaughn à la direction (mais ce dernier reste co-producteur du film). On se rend compte que les deux hommes se connaissent bien car la réalisation reste cohérente avec le premier film. Sang, blague, référence d’ado, tout y est ! Le film fait également référence à un phénomène de mode : les super-héros du réel. Par le biais des membres de Justice Forever, on découvre ces gens ordinaires qui décident de jouer les justiciers dans leur quartier/ville. Mais il ne s’agit pas seulement de baston avec des racailles du coin, ils servent aussi la soupe aux sans-abris, éduque la communauté… C’est intéressant de voir ceci par le prisme du héros. Car pour lui, être un héros, c’est avant-tout s’amuser. Il se rend compte que son existence a bouleversé ces compatriotes (Kick-Ass étant le premier super-héros de la ville).

MEAN GIRLS

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Wadlow signe également le scénario, dans lequel il mélange subtilement les histoires de Kick-Ass 2 version comics et Hit-Girl. Le film trouve ainsi son équilibre entre les deux héros. En effet, la vraie révélation de Kick-Ass 1, c’est Chloë Moretz et son interprétation de Hit-Girl. La jeune fille joue une espiègle mais agressive héroïne, qui jurait et était parfois plus masculine que le héros. Les deux films étant séparés de 3 ans, il fallait réussir à gérer la croissance de l’actrice (dans les comics, les deux sagas sont plus rapprochées). Du coup, l’histoire se focalise sur l’intégration de Mindy alias Hit-Girl dans la société actuelle. La jeune fille n’a jamais été au lycée ou fréquentée des gens de son âge. Elle va se rendre compte que la vie au lycée peut être plus dure que la lutte des criminels. On a parfois l’impression de regarder Lolita malgré moi (Mean Girls en VO), film Disney avec Lindsay Lohan sorti en 2010. Cet aspect du scénario est assez rafraîchissant car il permet de dévier des autres personnages en costume et reflète la vie adolescente américaine.

Kick-Ass 2 est-il meilleur que le premier ? Non. Mais il n’est pas moins bien. Certes, la surprise est un peu passée. On s’attend à certaines situations. Cependant, on retrouve l’ambiance qui ont fait le succès de Kick-Ass 1. Pas besoin d’avoir lu des tonnes de comics pour apprécier ce spectacle. On aime les aventures de ces « pseudo » héros qui nous ressemblent.

Pierre Bisson