Arrêtez tout ! Cette semaine, le quatrième épisode de Flash est l’occasion, à plus d’un titre, de réellement passer à la vitesse supérieure. C’est-à-dire que, mieux qu’un « freak of the week », le feuilleton nous propose de faire la connaissance avec quelque chose qui ressemble bien au premier véritable super-vilain de la série : Captain Cold, joué par l’ancienne vedette de Prison Break, Wentworth Miller. Tout est question de goût, bien évidemment, mais Miller semble prendre un plaisir réel à incarner Leonard Snart, un gangster qui, avant même de mettre la main sur une certaine arme, est le sang-froid incarné, l’alliance de la dangerosité et d’une certaine nonchalance, d’une forme de « cool attitude » comme c’est dit dans l’épisode. Le plaisir ? Il est visiblement communicatif. Car c’est Geoff Johns qui, en compagnie de Kai Wu, se charge de l’écriture. Et la patte de celui qui reste LE scénariste moderne de Captain Cold est manifeste. C’est un vrai épisode d’origine, qui va au-delà de « comment s’est-il récupéré une identité secrète » pour aboutir à une réelle exploration de ses motivations et son code de l’honneur. L’épisode est titré « Going Rogue » et, en un sens, c’est une vraie promesse. Là-dedans il y a d’une certaine manière le code génétique qui va définir les futures relations avec les Rogues (ou les « Lascars » si vous préférez). D’ailleurs, le show sort du registre des « spéciaux » irradiés par l’accident de Star Labs pour mettre en branle une autre forme de contamination indirecte, alors qu’un arsenal se répand dans la pègre. La manière d’exfiltrer Cold du combat, vers la fin, est un peu facile, c’est vrai. Mais il n’en demeure pas moins que – à l’exception de Wells – Captain Cold s’impose comme la première menace récurrente du show, volant la vedette jusque dans la scène d’épilogue (exercice dans lequel Warner a décidément plus de maîtrise que les Agents of S.H.I.E.L.D.). En définitive ? Ce Captain Cold, dans sa mentalité et sa démarche, est encore plus fidèle que peut l’être Barry/Flash. Wentworth Miller semble sortir d’un comic-book écrit par Geoff Johns ces dernières années et c’est très prometteur pour la suite.
Felicity Smoak (Emily Bett Rickards), la jolie blonde, auxiliaire informatique d’Oliver Queen, débarque dans Flash. Elle connaît Barry Allen suite à son apparition antérieure dans Arrow et désire s’assurer que le jeune homme, après avoir passé des mois dans le coma, va bien. C’est un rappel de plus que les deux séries appartiennent au même univers mais on se demande même un moment si les auteurs n’ont pas décidé de fusionner les deux shows de manière plus directe, tant l’alchimie entre Felicity et Barry semble décoller aussi sec. De quoi se demander, même, si Felicity ne pourrait pas se trouver un boyfriend capable de franchir l’espace les séparant en quelques minutes. L’apparition d’Emily Bett Rickards dans la série Flash permet aussi de mesurer bien des choses. D’abord le fait qu’au bout de trois saisons à incarner son personnage de geekette, l’actrice est autrement plus rodée que ses collègues. Sa mécanique, sa manière de lâcher les répliques de Felicity façon « je regrette aussitôt ce que je viens de dire » est d’un naturel redoutable. À côté de ça, les techniciens qui entourent Flash font pâle figure (mais bon, il faut laisser le temps au temps). Plus fine qu’une apparition de (Green) Arrow, Felicity s’impose aussi comme une forme d’examen de conscience, arrive avec l’expérience des crises de confiance qu’a connue sa propre équipe. Bien sûr, la limite de l’exercice est que l’entourage de Barry n’est justement pas celui d’Oliver. Il a quand même dans son sillage le Professeur Wells, dont on sait que c’est loin d’être un ange (d’ailleurs les gens de Star Labs commencent à comprendre qu’il ne fait pas bon le mettre en rogne).
Une fois encore la série TV Flash montre vraiment son budget à l’écran : multiplicité des décors (ça ne se limite pas à un commissariat, un manoir et un club tenu par la pègre, m’enfin j’me comprends) mais aussi des effets. Les pouvoirs de Flash sont propices à des mises en place spectaculaires. Bon. OK. Ce n’est pas toujours à 100% très élégant (dans les premières scènes, le pantin 3D qui fait semblant d’être Flash est un peu trop visible). Mais des interventions comme la scène du train ringardisent beaucoup de choses que l’on a pu voir jusqu’ici dans des séries télévisées lorgnant sur les super-héros. Ca continue aussi d’être la fête aux allusions à l’attention des fans, que ce soit le personnage mentionné dans les dernières minutes ou la simple présence de la compagnie Blackhawks. Flash reste fidèle à l’esprit des comics. Même la petite dose de parano apportée sur le ton de « je pensais que l’on était amis » nous ramène aussi à des choses comme JLA: Tower of Babel et le fait que, chez les super-héros, même les amis préparent souvent le pire, quand bien même avec de bonnes intentions.
Seule réserve ? Depuis quatre semaines que le show est lancé, je n’avais pas spécialement fait attention au nom que portait le héros masqué dans la série. Après tout la série se nomme The Flash, c’est explicite. Même si les gens ne disaient pas spécialement « Flash » à toutes les sauces, il me semblait que c’était évident, quand bien même non-dit. Bon ok Iris n’était pas dans la confidence et le surnommait The Streak (la trainée). Mais après tout ce n’est pas « Smallville » ou même « Arrow », le nom du héros est dessus. Sauf que cette semaine, avec insistance, les personnages de la série reviennent sur le fait que le super-rapide n’a, après tout, pas de nom. Alors, on le surnomme à tout va The Streak mais aussi Lighting, Blur… bref il n’y a qu’un nom qu’on ne prononce pas, ou que l’on commence à peine à prononcer avant de se faire interrompre, façon Man of Steel. Et là, sérieux, dans un show de super-héros par ailleurs décomplexé, que l’on nous joue à nouveau cet air-là fait déjà vu et revu (The Blur, c’était le surnom de Clark dans Smallville). Ce n’est qu’un petit détail mais bon. C’est Flash, c’est marqué dessus. À quoi bon jouer ce tango-là ? Encore qu’il y a un épisode prévu courant novembre qui a pour titre « la naissance de Flash ». J’ose espérer que ce « passage » sera vite réglé. Surtout que dans l’épisode de cette semaine, on a quand même une assez bonne intégration de pourquoi et comment Captain Cold se retrouve avec ce nom. Que l’on tergiverse sur Flash n’a donc pas de sens.
Bien sûr, le cast et la tonalité (par exemple les monologues de Barry) font que le premier public visé est plutôt ado ou « jeunes adultes ». Mais, objectivement, même si pour une raison ou autre on n’est pas dans cette cible, Flash est, tout simplement, la meilleure série de super-héros du moment. En tout cas cette semaine, il n’y a pas photo… Mais, que voulez-vous, pour faire la course avec Flash, forcément…
[Xavier Fournier]
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