–
Songes nous replonge d’entrée dans une ambiance douce et veloutée. Pour rappel Coraline est une sublime jeune femme aux courbes généreuses, dotée d’un tempérament curieux, voire facétieux qui se montre particulièrement ingénieuse au gré de ses pérégrinations. Celle-ci occupe toujours dans ce tome la fonction de dame de compagnie chez le très occupé jeune Vernère, inventeur surdoué, et passionné de lecture, dont les inventions à l’image de « la caméléonne » ne sont pas sans rappeler le design de celles de Leonard de Vinci. Le jeune homme semble cependant avoir un passé obscur… Coraline est d’ailleurs chargée de le sortir de sa torpeur.
L’action se partage entre les journées de la belle, qui se déroulent essentiellement au manoir en compagnie des autres employés de maison. Elle vaque à ses quelques obligations, le plus souvent seule, hormis les rares occasions où elle est honorée de la présence de son jeune maître. Elle a surtout une vie nocturne plutôt agitée dans laquelle en songes, la jolie blonde tente telle une véritable amazone de démêler les mystères qui la ronge comme la disparition de sa sœur Célia. L’intrigue se tisse dans un environnement onirique très teinté Belle Époque. Les décors grandioses sont d’ailleurs en parfaite harmonie avec la plastique avantageuse de l’héroïne.
–
Les rêves que semble partager Vernère et Coraline oscillent entre contes de fée et contes des milles et une nuit. Une dimension sirupeuse et érotique traverse en effet chaque étape du récit sans pour autant dépasser les limites de la suggestion sexy. Les rêves sont en effet peuplés d’une équipe de personnages féminins tous plus beaux les uns que les autres déambulant en tenues légères. Ces pin-ups constituent plus qu’un impératif esthétique, puisqu’elles participent pleinement comme autant de naïades à la résolution de la quête de Coraline. Les tableaux s’enchainent au gré des portes, portails et autres ascenseurs que traversent l’héroïne, et on saute en effet avec elle du monde des contes à celui des récits de voyage, des univers qui ne sont pas sans rappeler les lectures du jeune inventeur. A mesure que l’on progresse dans le rêve (ce qui n’est pas sans rappeler Inception) et que Caroline touche au but, on assiste à une véritable accélération du rythme de l’action tandis que l’héroïne échappe aux pièges et à l’armée mécanique tendue par Vernère. La multiplication des univers créant un dépaysement certain mais aussi une forme de confusion pour le lecteur, qui est conduit à un dénouement peut être un peu rapide. L’univers crée par D. P. Filippi et les dessins plaisants de Terry Dodson raviront sans doute les amateurs d’épopées et de jeunes femmes pas très farouches.
[Anne-Sophie Peyret]
« Songes 2. Célia » par D. P Filippi et Terry Dodson, Les Humanoïdes Associés, octobre 2012, 50 p.
Il arrive enfin sur les écrans : Kraven le Chasseur ! Non, on blague !…
Avec Creature Commandos, James Gunn inaugure un nouveau chapitre dans l’histoire tumultueuse de DC au…
Après deux volets ayant conquis le box-office sans pour autant séduire la critique, Venom :…
Hasard du calendrier, Christopher Reeve fait l'objet de deux documentaires en ce mois d'octobre. Le…
Le documentaire Super/Man : L'Histoire de Christopher Reeve plonge au cœur de la vie de…
Pour bien commencer la semaine, Marvel Studios nous présentent les premières images de Thunderbolts*, prévu…