Au XIXe siècle, la technologie et la mécanique de précision progressent à un rythme effréné, et les machines à vapeur tournent à plein régime. Cette époque d’innovation a été une grande source d’inspiration dans les milieux littéraires, et témoigne du fantasme et d’exaltation d’un temps où tous les espoirs mais aussi les inquiétudes étaient permis. C’est sur cette base que s’est forgé le genre steampunk avec des auteurs comme Jules Vernes en précurseur. La création de Frederic Pham Chuong l’illustrateur de Golden Stars, s’inscrit clairement dans cette veine. Steam West est une armure aux multiples talents, envoyé avec son équipe de spécialiste à la poursuite du professeur Leonhard Euler. Un inventeur qui a décidé de mettre son génie au service du crime. Pourtant l’équipe de Steam West semble bien partager un passif commun avec celui qu’elle tente de capturer…
Ce projet original recèle de clins d’œil plus ou moins marqués à d’autres univers comics, mangas voire cinéma comme Transformers, Iron Man, Goldorak ou encore Robocop. Le point commun de ces séries ? Les robots ! Il y met en effet en scène des robots et des armures de combat dont l’équipement et le design en sont inspiré. Au rang des héros, on compte Steam West, un robot aux origines pas encore révélées, le professeur Goodman responsable des gagdets et armements qui porte lui-même une armure et le chinois Lok Yiu plutôt doué en arts martiaux. Ce groupe hétérogène de personnages aux abilités complémentaires est mandaté par de hautes autorités. Leur situation rappelle par exemple le pitch de l’Agence tous risques. Coté méchant, les hommes d’Euler quand à eux rappellent fortement dans le style les agents de l’Hydra chez Marvel. L’armure de Euler évoque celle d’Iron Monger/Obadiah Stane dans Iron Man. L’auteur semble aussi prendre un vrai plaisir à mettre en scène des explosions et à pulvériser des diligences (un peu à la manière des cinéastes sur James Bond qui ruinent une Aston Martin de façon innovante dans chaque épisode.)
Le décor et l’ambiance de l’Ouest américain sont tel qu’on les imagine. Des vieillards édentés, des femmes portant des robes à corset et des jupons, des hommes en armes arborant chaps et chapeaux de cow-boy dans des villes construites en plein désert. La passion l’artiste pour les robots et les armures métalliques transparait à chaque page. Le style graphique et la colorisation sont intéressants. Le dénouement alors que l’on découvre qui mandate cette équipe, prête effectivement à sourire (quoi qu’on puisse regretter qu’il nous soit en parti révélé en 4e de couverture). Petit bémol, il demeure pas mal de zones d’ombres à la fin du récit, en ce qui concerne par exemple les origines de Steam West et de son équipe de spécialistes. Le déroulement de l’action n’est pas toujours facilité par les flashbacks, qui entrecoupent parfois des scènes d’actions. Il faudra se montrer patient pour en connaître la suite !
[Anne-Sophie Peyret]
Steam West par Frederic Phal Chuong (scénario et dessin), Kotoji Editions, février 2013, 64 p.
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