Ce recueil présente en effet une succession d’histoires courtes de six à huit pages, portant sur des récits de batailles célèbres. De courts extraits des grands conflits ayant secoués l’histoire contemporaine américaine, mais pas seulement. Une part des tableaux traitent de lieux différents à des époques antérieures. On suit aussi bien les soldats de l’Union que les confédérés dans la Guerre de Sécession, des troupes américaines en Corée, les peaux-rouges de Geronimo, que l’armée napoléonienne, que les marins de l’USS Bonhomme Richard, que les aviateurs de l’escadron Lafayette durant la première guerre mondiale.
Plus que l’action des combats, ce sont surtout de courts récits à prendre tel des tranches de vie, autant de témoignages anecdotiques, et de petites histoires que le poète n’a pas nécessairement retenu dans la grande Histoire (parce qu’elle sont fictives). Celles-ci se déroulent bien sur le théâtre des opérations. La guerre n’est donc pas toujours au centre du récit. Bien au contraire, c’est l’homme et son destin qui suscite ici l’intérêt. Ces histoires courtes à la chute efficace se succèdent rapidement au fil des pages. Chacune d’entre elles arbore une tonalité différente. On traverse autant de drames, que d’anecdotes prêtant à sourire que de récits correspondant à des événements dont témoignent les livres d’histoire. Tous ne sont pas unanimement percutants, mais le format court des épisodes permet de ne pas buter longtemps sur un volet en deçà. Certains d’entre eux se relèvent de plus tout à fait poignants à l’image de « premier tir ! ».
Ce titre nous apparait particulièrement documenté. Le niveau de détail du dessin est impressionnant. La contextualisation efficace est permise notamment par une recherche minutieuse du matériel militaire utilisé dans tel ou tel conflit. Il en est de même pour certains éléments fondamentaux comme les uniformes des troupes en faction. Un travail impressionnant, quand on sait que l’on navigue entre les époques au gré des épisodes. Autre élément très appréciable, la série ne fait pas l’apologie de la guerre, des combats et de l’armement, loin s’en faut. Au contraire, il est mis en exergue le plus souvent l’absurdité de ceux-ci, les pertes humaines insoutenables, l’horreur des batailles ou encore l’incompréhension des protagonistes et des troupes sur le terrain. Certains dessinateurs devenus des références du comic book chez les plus grands éditeurs, ont œuvré sur cette série le temps d’un numéro ou plus. On peut citer par exemple Joe Kubert qui signe ici « Bonhomme Richard ! », ou encore Alex Toth ou Wally Wood qui ont contribué davantage sur la série.
[Anne-Sophie Peyret]
Frontline Combat T.2, par Harvey Kurtzman, Jerry De Fuccio Wallace Wood, et George Evans (scénario), Jack Davis, John Severin, Wally Wood, Rick Estrada et Alex Toth (dessin), Akileos, juin 2013, 202 p.
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