Pour remettre les pendules de tout le monde à la même heure, synchroniser les spectateurs et les personnages, ce premier épisode de la saison 2 s’ouvre à nouveau (comme on avait pu le voir un peu dans les épisodes de 2010) avec Rick laissant des messages à son ami, dans l’hypothèse où celui-ci voudrait/pourrait les rejoindre. La scène est un peu longue mais nécessaire pour redémarrer, se remettre dans l’ambiance. Elle peine cependant un peu à s’installer dans la mesure où Andrew Lincoln (Rick) a tendance à surjour les monologues, ce qui lui donne plus le ton d’un Richard Bohringer en train d’enregistrer une émission de radio, par oppositiion à quelqu’un qui parlerait « vrai » dans les conditions désespérées qu’on connait. Pour le reste, Lincoln est parfait, mais dès qu’il est laissé à lui-même il passe à un mode un tantinet théâtral (ou bien c’est l’écriture qui lui sert des monologues trop marqués). Pour le reste ? On pourrait dire « en route tout le monde » tant la petite bande s’éloigne de la ville et roule aussi loin que possible…
Alors certes on a les poncifs du genre. L’autoroute qu’il n’aurait pas fallu prendre. Le fourgon qui tombe en panne pile à l’endroit où il ne fallait pas. Les zombies qui arrivent alors qu’on ne les avait pas invités. Le plan simple qui devient une usine à gaz et où chaque erreur en entraîne une encore plus catastrophique… Mais malgré les ficelles habituelles il ne fait pas de doute que la réalisation instaure à nouveau la parano propre à la série (qu’on parle du comic-book d’origine ou de la série TV). A mon sens, l’épisode retrouve une bonne partie de l’énergie et de la tension de la première partie de la saison 1, avant le détour du bunker. On se choppe un bon coup de stress alors que les personnages sont encore plus éloignés de la société, encore plus livrés à eux-mêmes, alors qu’il devient évident que personne ne viendra les aider.
Pendant un moment, cependant, les zombies jouent sur l’effet de masse. Bien sûr ils sont hideux et dégoulinant mais le côté gore et impolitiquement correct n’est pas très présent. On ne voit guère d’entrailles ou de sang, à part un des protagonistes qui a la mauvaise idée de s’ouvrir le bras au mauvais moment. Pendant un moment les choses restent dans un certain cadre. Mais là aussi les producteurs du show nous ont réservé quelques éléments (une certaine manière de procéder à la « fouille au corps » par exemple) pour nous montrer que, non, Walking Dead n’était pas rentré dans le rang. Clairement, la série montre qu’elle revient en force même si elle n’est pas sans défaut. Forcément un autre monologue, Rick s’adressant à Dieu (tout en s’excusant de ne pas être croyant… ben voyons) nous ramènerait presque à du Don Camillo… s’il y avait une voix et une lumière qui lui répondait. Là encore Lincoln peine à jouer la tension dès qu’il est seul à l’écran. A l’opposé le personnage de Lori (Sarah Wayne Callies), qui s’était un peu laissé faire par les autres dans la première saison a droit à son moment. J’ai toujours un peu de peine avec la déconcertante facilité qu’elle a à envoyer son fils participer aux patrouilles dans la forêt dans un monde peuplé de zombies, mais l’actrice lui donne plus d’intensité, surtout quand il faut prendre la défense de son époux. Un bon redémarrage et comme la saison est plus longue cette année, espérons que les auteurs pourront cette fois vraiment installer les choses.
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