Andrea n’a pas pu prévenir les gens de la prison de l’approche du Governor et de ses hommes. Mais après la prestation de Merle dans l’épisode précédent, Rick et son entourage ne s’attendait pas vraiment à une ère de paix. Ils se préparent donc à évacuer leur forteresse. Ou pas. En tout cas quand la milice de Woodbury franchit le grillage, elle ne trouve pas réellement ce à quoi elle s’attendait. Il y a bien un gros combat au programme et il a plusieurs points forts… Néanmoins la scénographie n’est peut-être pas aussi puissante qu’on pouvait le penser. Le choc n’est pas tourné de manière si épique que la chute de la ferme l’an dernier, par exemple. Scénaristiquement pas de problème, mais dans la manière de filmer, certaines ambiances ne sont pas forcément au rendez-vous. Disons qu’on espérait plus spectaculaire que quelques tours qui explosent.
A côté de la bataille de la prison, le sort d’Andrea, toujours retenue à Woodbury, se joue dans un cadre beaucoup plus intimiste, face à un personnage avec lequel elle aura entretenue une relation ambigüe pendant une bonne partie de la saison. La question étant alors de savoir quel rôle ces deux-là peuvent espérer jouer dans l’avenir. Et le verdict reste flou jusque dans les dernières scènes de l’épisode, permettant de réunir ou plutôt de fédérer le noyau dur à nouveau. Mais peut-être pas dans les circonstances espérées ou attendues. Une nouvelle fois la série télévisée montre à quel point elle est autonome, imprévisible par rapport à la BD d’origine.
Dans des évènements comme ceux-là, la prestation du Governor est essentielle. Et si dans les épisodes précédents l’homme avait pu paraître pas totalement sain d’esprit, le voici qui cette fois-ci dépasse tout. Sa conduite va causer des réalignements de fidélités dans les deux camps, ou plutôt ce qu’il en reste. Là aussi la saison 3 s’achève de manière bien différente en ce qui concerne Woodbury et ses hommes de tête. Dans le cas présent c’est à se demander si Robert Kirkman lui-même n’est pas à la barre pour essayer de corriger quelque chose qui, rétrospectivement, aura paru trop court dans la BD.
Mais Walking Dead reste avant tout et surtout centré sur Rick et Carl. A cet titre la bande son donne même dans un certain aveu tant elle emprunte dans les dernières minutes des accents de la musique de The Road. Même si ce ne sont pas forcément eux qui ont le plus grand temps d’apparition à l’écran, le père et le fils ont l’occasion de mesurer le fossé qui les sépare. Et l’ex-Sherif doit alors repenser ses priorités et, quelque part, se retrouver lui-même. La chose avait été un peu amorcée ces derniers temps avec son discours sur la démocratie. En fin de compte ce final marque assurément moins un pic que pouvait l’être la fin de saison 2 (mais aussi parce que dans les deux le niveau moyen des épisodes précédents n’avait pas été le même). Il reste bon car il n’épargne pas certaines figures de la série et en confirme d’autres qui n’étaient pas supposées durer. Ce qui est certain c’est qu’il est moins facile de prévoir à quoi correspondra la saison 4.
[Xavier Fournier]
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