Walking Dead S05E01
13 octobre 2014[FRENCH] Walking Dead redémarre pour une cinquième saison. Après qu’une bonne partie de la distribution se retrouve piégée dans un wagon pour être visiblement servie à des cannibales, Rick a promis à sa bande qu’ils allaient reprendre l’offensive. Mais quand ce sont eux qui sont inscrit au menu, qu’espérer. Un gros « Boom » sans doute…
« We’ll put the band back together »
On n’a presque pas vu le temps passer. Enfin si mais la reprise est tellement rapide, tellement synchro avec les événements de la semaine dernière que l’effet « différence de saison » ne joue pas. D’ailleurs cette fois il n’y a pas de bond dans le temps de quelques semaines ou quelques mois. Le cliffhanger ne s’y prêtait pas. Du coup, l’épisode est riche en action. Encore que ce n’est peut-être pas l’action que les premières minutes pourraient nous faire croire. Mais c’est sans doute l’épisode où cela pète le plus depuis la chute de la prison. D’autant que l’on referme, d’une certaine manière, une parenthèse, avec le gros du groupe réuni comme on avait pu le voir auparavant. Réuni mais dépassé par le nombre et la méthode sanguinaire de leurs tortionnaires. Le seul angle sur lequel l’épisode échoue est peut-être est de susciter l’empathie avec les gens de Terminus. On sent bien le propos de base avec les segments « avant », de nous faire comprendre que Garrett et ses ouailles ne sont guère différents du clan de Rick. En fait, ils sont le clan de Rick, qui aurait réagi d’une manière différente après la chute de leur prison à eux. Mais le savoir et compatir sont deux choses différentes et l’on n’éprouve rien pour des personnages partis bien trop loin.
« The best at what she do ? »
Les fans de comics se souviennent forcément de cet épisode des X-Men, lors de la saga du Club des Damnés, où tous les héros sont neutralisés, écrasés, faits prisonniers… et où Wolverine sort la tête de l’égout, une contre-offensive limitée à un seul homme qui va retourner l’issue de la bataille. Le plus souvent, le Wolverine de Walking Dead c’est Michonne. Éventuellement, à d’autres égards, on peut considérer que c’est Daryl Dixon. Mais là, pas de place au doute. « Wolverine », dans cet épisode, c’est Carol, déjà bien remontée en grâce sur la fin de la saison dernière. Là où les autres sont fébriles, marquent le coup, l’ex-mère de famille est devenue la survivante ultime, cartésienne, pragmatique. C’est ce qui avait causé son éviction du groupe quelques mois auparavant. Mais ses défauts sont devenus ses qualités. La voici sur le sentier de la guerre. Carol, seule contre une armée de cannibales ? Et est-ce que la prod irait jusqu’à la tuer dans l’épisode initial de cette saison (ben non, on ne va pas vous le dire). L’inversion avec Tyreese, devenu la nounou de Judith, est flagrante.
Après la fin, y en a encore…
Il m’a semblé voir quelques effets un peu plus old school que ce que le show nous avait proposé jusqu’ici (par exemple le moment où le zombie en feu mange le visage d’un type à terre, très « Dario Argento »). Mais la densité de l’attaque (des attaques même puisque Tyreese subit un genre différent de siège) est très prenant. Si ce n’est qu’on termine encore par le « avant » propre à Terminus, qui se veut sans doute le teasing d’une menace pire mais qui passe un peu vite sur le sujet. Encore heureux qu’en épilogue, un peu à la façon des Marvel Studios, on a une autre forme de teasing et l’apparition d’un personnage déterminé à reprendre sa place dans le show. De l’énergie donc… et une nouvelle preuve qu’il ne faut vraiment pas chercher des noises au groupe de Rick.
[Xavier Fournier]
😉
Tyreese a pris un peu (beaucoup) de poids, non ?
Pour le coup du zombie qui bouffe le visage, il y a eu une scène similaire dans la saison 2, mais si je me souviens bien, le sang ne coulait pas autant à flot ! C’est vrai que là, ça fait très Dario Argento !