Avengers et Fantastic Four ont découvert le vrai visage de leur ennemi… Et sont obligés de conclure des alliances avec des personnages sur lesquels ils tapaient quelques instants plus tôt. Empyre entre dans le vif du sujet mais on a l’impression que la balance penche du côté des Avengers tandis que les FF sont un peu des passagers clandestins de l’histoire.
Scénario d’Al Ewing & Dan Slott
Dessin de Valerio Schiti
Parution aux USA le mercredi 22 juillet 2020
Les auteurs d’Empyre ne perdent pas de temps et, au deuxième épisode, voici déjà le moment où l’adversaire explique le pourquoi du comment (« Mais pourquoi est-il si méchant ? »). Pour le coup les scénaristes font un bon travail avec une explication logique : laisser l’éducation du prochain messie cosmique à un ancien super-villain n’était sans doute pas la meilleure idée qui soit. Difficile de savoir qui écrit quoi dans Empyre, qui a l’idée et qui l’exécute mais le tandem Ewing et Slott se débrouille bien pour relier des « points de continuité » qui remontent aux années soixante-dix sans pour autant en faire quelque chose d’étouffant. On pourrait se dire qu’avec le deuxième épisode et le fait que l’identité du méchant est désormais établie on va retomber sur une histoire d’invasion conventionnelle mais à bien y regarder les auteurs jouent sur des alliances instables. Les nouveaux alliés des Avengers ou des FF les suivront-ils si à un moment il devait y avoir une possibilité de sauver l’univers en détruisant la Terre ? On sent que la question n’est pas loin et que les épisodes à venir nous réservent quelques rebondissements. Ce qui est « décevant » à ce stade c’est que l’histoire repose surtout sur la mythologie des Avengers (les leaders des Cotati et des Kree/SKrull sont des « Avengers Babies » après tout) et que les FF, eux, subissent un peu les événements. Il y a des raisons pour cela (rien que le nombre d’Avengers par rapport au quatuor) mais les Fantastic restent spectateurs de la chose, sans beaucoup d’affect personnel. Alors que Susan occupe une telle place sur les couvertures, il y a une marge de progression de ce côté-là, assurément…
Le dessin de Valerio Schiti très bien avec les couleurs de Marte Gracia et nous donne quelque chose d’élégant. Un crossover avec une ambiance, un certain sens du design et qui n’a pas besoin de faire dans le « sombre » et le « gritty » pour poser le cadre (précisons que ce n’est pas forcément une pique envers l’actuel Death Metal de DC mais plutôt certains crossovers passés de Marvel ces dernières années). Les crossovers, régulièrement, sont l’occasion pour les auteurs de donner un coup de pied dans une fourmilière qu’ils ne semblent pas aimer, d’agiter des choses qu’ils trouvent endormies. Empyre ne peut pas spécialement être considéré comme quelque chose de « joyeux » mais en tout cas l’affection des auteurs pour les personnages et leur héritage est tangible. On sent qu’ils ont envie de jouer avec autant de « jouets » que possible et, avec la marge de progression évoquée sur les Fantastiques, ils ont un beau potentiel dans les épisodes à venir.
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