Tom King & Clay Mann marquent ce qu’il est convenu d’appeler un interlude dans l’arc City of Bane. Mais ne vous méprenez pas. Interlude, c’est vrai, ça sonne aussi glamour que de la musique d’attente dans le téléphone. Ça fait « dispensable ». En fait les deux auteurs reconfigurent les relations de Catwoman et d’un Batman au bout du rouleau, dont la descente aux enfers a été marquée, à bien des égards, par ce qui n’est pas arrivé dans l’épisode #50. Ces deux-là peuvent-ils trouver une nouvelle (ou de revenir à une ancienne) manière de fonctionner ensemble ?
Scénario de Tom King
Dessin de Clay Mann
Parution aux USA le mercredi 11 septembre 2019
En quelque sorte « chassé » de Gotham City, Bruce Wayne a été recueilli par une alliée qui a la caractéristique d’être déjà en marge de la Bat. Catwoman (elle est sur la couverture, autant ne pas le nier) fait donc un retour remarqué dans la sphère de Batman. Mais voilà. Dans quels termes ? Est-ce les événements de Batman #50 font que les deux personnages ne peuvent plus retrouver la même complicité, la même efficacité ? Est-ce que quelque chose est cassé ou au contraire est-ce que voici les bases nouvelles de leur relation. Il faudra attendre la fin du numéro pour en avoir le cœur net. D’autant qu’on a déjà réalisé en maintes occasions qu’avec King on n’est jamais à l’abri qu’un épisode soit un rêve ou une forme de réalité virtuelle. D’ailleurs, il faut reconnaître à l’auteur d’avoir montré l’alchimie Bruce/Selina un peu sous tous les angles et d’y revenir pourtant à chaque fois en y trouvant des façons nouvelles d’en parler. Comme cette discussion de chambrée qui n’a pourtant rien de la proximité sexuelle qu’on pourrait croire mais qui tend à montrer la confiance que se font les deux personnages.
Si la couverture de Tony Daniel est un peu datée dans sa disposition (on a un peu l’impression de voir une princesse barbare aux pieds de Conan), c’est peut-être parce qu’il y a une forme de volonté historique qui anime le numéro, sans en faire pour autant des tonnes en termes de continuité. Clay Mann, dès la première page, fait un excellent travail pour revisiter certaines phases de la relation Batman/Catwoman. Peut-être même que, en un sens, cela redéfini Selina Kyle en la ramenant à ses fondamentaux. Et puis on a finalement une inversion de la formule courante de la série. Ici, c’est Batman qui doute, qui s’humanise, tandis que quelqu’un d’autre fait preuve d’une assurance naturelle. King en a fait voir des vertes et des pas mûres à Batman dans ce volume. Mais on a vraiment la sensation qu’après avoir touché le fond Bruce redresse la tête. La question étant de savoir s’ils sont deux à regarder vers le haut, à la fin, où s’il doit à nouveau reprendre un combat solitaire. Un épisode vivifiant, qui d’une certaine manière pourrait se définir comme un Batman « post-Christopher Nolan ».
[Xavier Fournier]Après deux volets ayant conquis le box-office sans pour autant séduire la critique, Venom :…
Hasard du calendrier, Christopher Reeve fait l'objet de deux documentaires en ce mois d'octobre. Le…
Le documentaire Super/Man : L'Histoire de Christopher Reeve plonge au cœur de la vie de…
Pour bien commencer la semaine, Marvel Studios nous présentent les premières images de Thunderbolts*, prévu…
La série The Penguin s’inscrit dans l’univers sombre et corrompu du Gotham City, mis en…
Qui l'aurait cru ? La sorcière Agatha Harkness, ennemie de la Sorcière Rouge dans la…