Avant-Première Comics VO: Review Flash Annual #2
30 janvier 2019Flash (Barry Allen) vient d’apprendre la mort de l’un de ses plus proches alliés. Mais ce n’est pas pour autant que le destin le laisse souffler. Godspeed est de retour et en a désormais après tous les « super-rapides » que Joshua Williamson a pu intégrer dans la série ces dernières années. Malheureusement pour Godspeed, il y a un speedster qu’il n’a pas pris en compte : Impulse est de retour dans cet annual qui fait le lien chronologique entre Heroes In Crisis et Young Justice.
Flash Annual #2 [DC Comics]
Scénario de Joshua Williamson
Dessins de Scott Kolins
Parution aux USA le mercredi 30 janvier 2019
Impulse (Bart Allen) a fait son retour dans la continuité il y a quelques mois, à l’issue de Flash War. Mais ce n’est pas pour autant que Barry est au courant. Bart a parcouru le monde à super-vitesse pour tenter de reprendre contact avec le monde, constatant quelques erreurs qui le laissent perplexe. Loin de se douter qu’il a un petit-fils dans les parages, Barry est appelé à Sanctuary où il apprend le décès de l’autre Flash, son ex-sidekick Wally West. Dans son désespoir, Barry s’engage dans la Speed-Force à la recherche d’une réponse et tombe… sur Godspeed qui ne s’attendait pas à être découvert dans cet endroit. Joshua Williamson fait feu de tout bois en jonglant non seulement avec les réactions à la disparition de Wally, le retour d’Impulse (encore que là, il triche un peu puisque – autant le dire – il n’y a pas vraiment de rencontre, malgré ce que voudrait nous faire croire la couverture). Et puis il y a la suite des choses que Williamson a mis en place dans la série régulière, comme l’existence d’une Blackflash, de la Flash de Chine et donc de Godspeed. Là où le scénariste trébuche un peu sur son histoire c’est qu’un instant Godspeed est planqué dans la « Force Véloce », s’étonnant même que Flash vienne actuellement l’en déloger… et l’instant d’après il a un plan tout autre, qui n’a rien à voir avec le principe de se cacher. Il y a quelque chose de laborieux dans le fait de réinstaller la vendetta de Godspeed envers les autres rapides… et en avoir deux d’entre eux qui reviennent pile poil « par hasard » au même moment, au même endroit, a quelque chose de surjoué. Pour autant, c’est bien la présence d’Impulse qui est le point d’orgue de cet annual, même s’il est moins présent qu’on aurait pu le penser. Il y aussi les marottes de Williamson : tout le monde reproche à Barry sa tendance au secret, alors que là il vient d’apprendre la mort de son protégé quelques minutes plus tôt et que, quand bien même c’est un rapide, on ne peut guère s’étonner qu’il n’ait pas encore pu prévenir tout le monde.
« I thought I was the only speedster who has his inner monologue out oud… »
Scott Kolins a une longue histoire avec la série Flash, Barry, Wally et Bart. Il est donc tout à fait indiqué pour dessiner cet Annual et remettre Impulse dans son jus. Il donne au côté retrouvailles une légitimité manifeste… même s’il n’y pas vraiment de retrouvailles, la seule personne qui est consciente de la présence d’Impulse est en effet quelqu’un qui ne le connaissait pas. On a l’impression que Williamson se sert de Bart comme d’une sorte de bonus commercial pour faire avancer ses propres intrigues sans modifier quoi que ce soit. L’incapacité d’Impulse à retrouver sa famille laisse songeur (ce n’est quand même pas comme si Iris pouvait se cacher ou si Bart avait peiné a détecté la présence d’un rapide auparavant). Mais l’épisode a l’avantage de servir un peu de chainon manquant entre le récent retour de Bart dans la continuité et son arrivée dans Young Justice il y a quinze jours (l’annual de Flash se déroulant juste avant). Grâce à Kolins, on retrouve toute une ambiance. Mais Williamson botte un peu en touche par rapport à la promesse tacite de cet Annual.
[Xavier Fournier]