Billy Batson a retrouvé son père. Mais Mister Mind a trouvé par la même occasion une porte ouverte pour mettre la main sur le pouvoir de Shazam et libérer la Monster Society. Une ambiance de bout de crossover pour un épisode qui devrait pourtant être autonome. Et beaucoup, beaucoup de choses pour une série qui pourtant touche à sa fin.
Scénario de Geoff Johns
Dessin de Dale Eaglesham
Parution aux USA le mardi 21 juillet 2020
La société des monstres a débarqué sur Terre. Et les héros de la famille Shazam, encore débutant et ne sachant pas à qui ils ont affaire, ne savent pas par quel bout prendre la menace. Il y a de bons moments dans cet épisode, comme le rapport avec le paternel où une stratégie de Shazam pour combattre Mister Mind assez bien trouvée. Mais voilà, à force de rajouter des choses sur la pièce montée elle a tendance à s’effondrer. D’un côté Geoff Johns tente de faire rentrer au chausse-pied de quoi remplir 40 épisodes. De l’autre il se passe tellement de choses dans un si petit espace que le dessinateur Dale Eaglesham ne sait plus où donner de la peine. Dans l’action, la position ou le sens de ses personnages deviennent des énigmes. Mary Marvel, pardon, Mary Shazam qui dépasse King Kull, par exemple le bas de son corps semble aller dans une direction de manière dynamique alors que le haut semble freiner, aller dans l’autre sens.
Il y a de bonnes idées dans ce run de Shazam!, il faut le dire. Mais elles sont un peu comme de jolies voitures qui seraient coincées dans un embouteillage. Ça fait la queue et les idées, aussi bonnes soient-elles, sont pressées les unes contre les autres, ne respirant pas vraiment. On n’a pas fini de profiter du clash contre Black Adam ou de la révélation concernant le nouveau « Champion » qu’il faut déjà passer à Mister Mind, ah non, déjà à la Monster Society, ah non déjà à Superboy-Prime avec toujours le problème que les autres « lieutenants Marvel » sont à peine établis. Au final, Shazam! c’est un peu comme un relaunch le Green Lantern de Geoff Johns s’il avait échoué. L’origine rénovée avec Gary Frank, il y a quelques années, fonctionnait merveilleusement. Et puis imaginez que Green Lantern: Rebirth n’ai pas été immédiatement suivie d’une ongoing Green Lantern parce que les auteurs étaient occupés ailleurs, que l’inertie soit passé par là et que des années plus tard Johns soit revenu et ait tout balancé en même temps, des Blue Lanterns à Blackest Knight dans une poignée d’épisodes dégueulant de persos à qui on ne donne pas la place pour respirer. Et bien on en est là. Officiellement Shazam! s’arrêtera au #15. Mais en fait le 15 est un numéro à part, par une autre équipe créative, commandé avant que 2020 devienne l’année qu’on connait et que le marché des comics soit défoncé par les confinements et autres soubresauts de la diffusion aux USA. Shazam! 14 sera le dernier par Johns et Eaglesham, un numéro spécial de 40 pages mais on voit mal comment sauver les meubles en 40 pages. Ce n’est pas mauvais, ce n’est pas hideux. Ça a juste le goût d’une gigantesque occasion manquée… On n’exclue pas la possibilité de surprises dans le prochain et ultime chapitre mais elles viendront bien trop tard. Dommage pour Shazam.
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