Havok sort d’une sale période et décide de redorer son blason en prouvant son héroïsme à tout le monde. Mais il surcompense. Et à trop vouloir bien faire, il en vient à faire preuve d’une maladresse qui n’impressionne ni les Avengers, ni les X-Men. Puisque personne ne le veut dans son équipe, Alex Summers n’a d’autre choix que de commencer à créer son propre groupe. Matthew Rosenberg et Greg Land refont tout du sol au plafond dans Astonishing X-Men, avec un nouveau line-up, une raison d’exister et… un retour surprise ?
Scénario de Matthew Rosenberg
Dessins de Greg Land
Parution aux USA le mercredi 4 juillet 2018
Les principaux éditeurs de comics nous ont habitués à redémarrer/renuméroter une série pour un oui ou un non. Aussi est-il surprenant de voir qu’au lieu d’arrêter Astonishing X-Men et de le relancer (éventuellement sous un nouveau nom), Marvel a décidé, pour le coup, de perpétuer la numérotation d’une revue où tout a changé. Nouvelle équipe créative mais aussi nouveau groupe mutant qui n’entretient aucun lien avec la presque X-Force qui animait les douze premiers numéros. Exit Psylocke, Old Man Logan et les autres. L’Astonishing X-Men nouveau s’appuie sur la récente rédemption d’Alex Summers/Havok dans X-Men Blue. Redevenu lui-même, l’ancien leader des Uncanny Avengers n’est pourtant pas accueilli à bras ouvert. Matt Rosenberg n’est pas forcément d’une subtilité à toute épreuve dans les premières pages. Pour que son histoire fonctionne, il faut en effet qu’Havok soit en deçà du leader compétent qu’il était dans les Avengers. Il faut donc un peu forcer le trait et cela fonctionne plus au moins au début. Notamment quand Iron Man passe un savon à Alex pour avoir été un bad guy à l’issue d’Axis. Vu qu’il a vécu exactement la même chose, Stark ne manque pas d’air et l’on espère qu’il y aura une sorte de match-retour à un moment, avec Alex lui mettant un peu le nez dans son propre passé. Mais si ces premières pages vont un peu vite sur certaines subtilités, ne vous y trompez pas. Astonishing X-Men #13 apporte d’emblée à la série quelque chose qui n’était pas présent dans les 12 premiers numéros : une raison de se reconnaître dans un collectif. Havok veut retrouver ses heures de gloires et commence (plus ou moins consciemment) à faire le tour de mutants qui ont quelque chose à se reprocher. La couverture spoile (en partie seulement) le line-up à venir, alors que Rosenberg choisi de prendre son temps, avec un Alex qui tente de convaincre. Dans cette deuxième phase de l’épisode, une comparaison vient à l’esprit : Havok, vu par le scénariste, c’est un peu (beaucoup) Simon Pegg dans Le Dernier Pub avant la fin du monde. Entendons-nous bien, on n’est pas dans un registre comique, ce n’est pas une funny Justice League International ou quelque chose de cet ordre. Mais Havok est exactement dans la même position que Pegg dans le film. C’est quelqu’un qui veut désespérément retrouver un passé où il brillait, qui commence alors à faire le tour des potes pour reformer une bande et, qui, de façon maladive, baratine son monde en prenant un « non » pour un « oui ». Et là-dedans The Beast/Hank McCoy se retrouve un peu dans le même rôle que Nick Frost à l’écran. Une fois que l’on a fait le rapprochement, c’est savoureux.
« You don’t own the name « X-Men ». »
Ce qui est moins savoureux, c’est le dessin de Greg Land, égal à lui-même, avec un nombre important de personnages souriant béatement vers le lecteur, comme à l’habitude avec ce dessinateur. Quel que soit la tension ou l’action, les héros semblent trop souvent sourire à un photographe invisible, dans une scénographie pas toujours adéquate. Malgré ces limitations, Land, c’est cependant la perspective d’un peu de stabilité visuelle, par opposition au jeu de chaises musicales qui a marqué les numéros précédents. Si Land a les gimmicks que l’on connaît, par endroit il fait mouche. Sur la dernière page, en particulier, il se conjugue assez bien avec le script de Rosenberg pour présenter un membre potentiel surprise (pas mentionné sur la couverture). Comme il s’agit d’un revenant (et non, ce n’est pas Cyclope), certains s’enfermeront dans la routine du « personne n’est plus vraiment mort, c’était prévisible ». Mais ce n’est pas l’important ici. S’inspirant des premières apparitions du personnage, Rosenberg et Lang le présentent aussi un peu comme on aurait pu réintroduire Archangel il y a quelques années, avec une capacité offensive immédiate. Peut-être que, comme Havok, ce héros secret trouvera l’occasion non seulement de revenir mais aussi de retrouver un certain niveau. Astonishing X-Men, en réinstallant Alex et cet autre héros, semble être bien parti pour être le digne successeur des Uncanny Avengers de Remender, reprenant la suite de certaines intrigues. C’est une excellente surprise (malgré les réserves sur les dessins) et l’on espère que les épisodes à venir confirmeront cette première impression.
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