Rescapé d’une des premières sagas d’Astro City, Michael Tenicek vit depuis deux décennies avec le souvenir d’une épouse qui n’a jamais existé, en raison d’un évènement à la Crisis. Son seul réconfort lui vient d’un groupe de soutien, formé avec d’autres victimes et proches de victimes des combats livrés à Astro City… Mais même ce cercle de confiance n’est pas à l’abri du doute…
Scénario de Kurt Busiek
Dessins de Brent Anderson
Parution aux USA le mercredi 4 avril 2018
A la base d’Astro City, il y a une émotion. Celle du piéton qui voit, depuis le niveau de la rue, les surhommes lui passer au-dessus, parfois sans les voir, mais modifiant par leur seule présence la vie quotidienne. L’embryon d’Astro City est dans Marvels, dans cette scène où Giant-Man enjambe une rue et où le quidam moyen est réduit au rang de fourmi. Avoir l’idée d’Astro City est une chose. L’entretenir en est un autre. Beaucoup de gens ont eu l’idée de déconstruire le modèle super-héroïque en changeant l’angle de la caméra le temps d’un album ou d’une minisérie, ce qui a donné bien quelquefois (mais pas toujours) des choses géniales, des narrations sur le court ou moyen terme. Le travail de Busiek et Anderson sur Astro City a ceci de particulier qu’il a trouvé le moyen de s’installer dans la durée. C’est en un sens facile de raconter une histoire où les citoyens moyens sont étonnés de l’apparition d’un homme volant. Raconter sur plus de 20 ans, plus de 100 épisodes, avec un intérêt renouvelé, comment les gens peuvent être encore touchés dans leur âme et dans leur chair par ces surhommes, c’est un exploit. Et si ce constat pourrait sembler s’appliquer à Astro City dans son ensemble, de manière générique, l’arc en cours (dernier de la série régulière) l’illustre à la fois particulièrement et parfaitement, en nous permettant de retrouver un personnage des premiers temps de cet univers. Pour Michael Tenicek et les compagnons de son cercle, le temps a passé mais l’habitude, la routine, n’y fait rien, l’émotion demeure.
« Then the hanged man showed up in my apartment. »
Même si les super-héros d’Astro City sont mentionnés (en particulier Wolfspider, l’un des personnages les plus discrets de la saga), même si l’on peut se demander si Lord Arachnos est un équivalent d’Alien ou de Venom, le centre du récit reste l’humain. Et cette fois l’humain face à l’humain, c’est à dire le témoin qui se demande comment croire à l’incroyable dont il/elle n’a pas été témoin directement. Peut-on avoir confiance en l’autre ou même en soi à Astro City ? C’est un arc qui ne privilégie pas le spectaculaire mais qui est tout indiqué pour montrer qu’en 2018, le concept n’a rien perdu de sa vigueur et de sa pertinence.
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