Mister Miracle et Big Barda rentrent sur Terre pour méditer sur l’ultimatum de Darkseid. Scott Free peut-il privilégier ce qui est nécessaire par rapport à ce qui est moral ? La question le hante. Mais le couple se déchire aussi sur des choses laissées en suspens depuis le premier épisode de la série. Le petit Jacob et son baby-sitter vont aussi permettre à Tom King et Mitch Gerads de faire un clin d’œil appuyé à un grand des comics.
Scénario de Tom King
Dessins de Mitch Gerads
Parution aux USA le mercredi 1er août 2018
Sous une sublime couverture « négative » qui nous montre un Darkseid détaillé comme rarement, au point de ressembler à un cousin « inversé » de la Chose, Tom King et Mitch Gerards nous proposent une nouvelle fois un épisode très bien senti de Mister Miracle. Le héros-titre promène en effet son spleen car il est mis devant une situation impossible : instaurer une paix cosmique en sacrifiant son fils, autrement dit condamner son propre rejeton à l’enfance de misère qu’il a lui-même connu. A partir de là, l’histoire de ce mois-ci est sans doute moins cosmique, moins massive que la couverture pourrait laisser l’entendre. C’est une veillée d’armes, le calme avant la tempête, tandis que Mister Miracle cherche l’introuvable, une solution qui lui permettrait de sauver tout et tout le monde, sans y laisser de plumes. Tout ça est d’autant plus absorbant qu’au-delà des références aux Boom-Tubes ou les allusions à la Justice League, aux New Gods, c’est servi comme une tranche de vie au sein d’une famille, d’un couple qui continue de se chercher.
« Sure, just « Happy Birthday Jacob. » J-A-C-O-B. With an exclamation point. Jacob! »
Vers la fin du mois, on passera le cap du 101ème anniversaire de la naissance Jack Kirby, l’un des architectes majeurs de Marvel mais aussi le créateur des New Gods chez DC et plus précisément, dans le cas qui nous intéresse, de Mister Miracle. Est-ce cette date qui fait que Tom King et Mitch Gerads nous proposent ce mois-ci une scène savoureuse ? Sur fond d’anniversaire de Jacob Free ? Ce passage reprend l’avatar de Stan Lee, Funky Flashman, dont Kirby s’était servi en son temps pour régler ses comptes. Mais d’une certaine manière ce que les auteurs actuels en font est un méta-commentaire à la fois plus fort et plus fin : Flashman, devenu de fait babysitter pour la famille Free, est le seul qui comprenne les idées du petit Jacob (le bébé de Mister Miracle et Big Barda), qui arrive à mettre des mots dessus, tout en revendiquant un rôle supposé essentiel. On reconnaîtra d’ailleurs l’archétype de la création de Jacob, qui fait référence à un bad guy très connu de Marvel. On pourrait croire à une redite de ce que Kirby faisait déjà avec Flashman dans les seventies mais en un sens le propos est plus « aimant » pour les créateurs impliqués, reconnaissant où est l’idée première mais aussi qui était nécessaire pour la raffiner, afin qu’elle soit perceptible du public (ici, les parents Free). C’est à la fois élégant et savoureux.
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