Désormais obligés de cohabiter, les quatre Terrifics (qui se découvrent d’ailleurs ce nom dans cet épisode) décident d’escorter Phantom Girl, dont le monde d’origine pourrait aussi bien se trouver dans une galaxie très, très lointaine vue l’influence manifeste de l’histoire…
Scénario de Jeff Lemire
Dessins de Doc Shaner
Parution aux USA le mercredi 23 mai 2018
Après nous avoir expliqué le pourquoi du comment de l’existence des Terrifics en tant que groupe, Jeff Lemire et Doc Shaner attaquent une phase de stabilisation. C’est à dire que maintenant qu’ils admettent qu’ils sont coincés ensemble les quatre protagonistes de la série arrivent à se connaître. Pour preuve ce quatrième épisode qui voit l’équipe partir dans l’espace mais rapidement être séparée. Jusqu’ici les relations dans le groupe existaient surtout via le prisme des chamailleries entre Plastic Man et Metamorpho. Mais en les éloignant, Lemire fait apparaître de nouveaux liens et de nouveaux comportements. Plas, par exemple, montre une facette sensible rarement vue jusqu’ici. Metamorpho et Mister Terrific prennent le temps de sympathiser tandis que Phantom Girl se retrouve dans une situation douce-amère. Au-delà de ces sentiments qui émergent, il y a aussi la poursuite d’une mission sous-jacente : Explorer de nouveaux recoins de l’univers DC. Dans les premiers épisodes c’était un Dark Multiverse qui ressemblait à la Zone Négative de Marvel. Cette fois c’est l’espace, mais il échappe à ce qu’on voit d’habitude dans les titres de DC. Pas de Green Lantern au programme, mais une trame qui semble empruntée en partie à… Star Wars.
« It looks like your gut just landed us in a big pile of francium. »
Que ce soit la manière qu’a la T-Sphère géante d’entrer dans l’Hyper-Espace, le coup du vaisseau pris dans un rayon-tracteur puis le fait de se retrouver dans un vide-ordure infesté par un monstre tentaculaire, beaucoup de choses, en effet, font penser à l’Episode IV de Star Wars. Mais pas à l’identique (pas de Jedi ou d’Etoile Noire ici). On connait la capacité qu’à Lemire à réutiliser des archétypes connus pour y greffer ses histoires (Black Hammer en est un exemple personnel). C’est là aussi le cas. C’est à dire que quitte à poser une scène d’action et des péripéties dans l’épisode, l’auteur nous donne au premier plan quelque chose de très connu… mais dans le même temps place l’intrigue qui lui tient à cœur (l’apparition d’une solidarité dans le groupe) à un niveau efficace et subtil. Le dessin très expressif de Shaner est d’ailleurs parfait pour animer ces personnages. Un rendez-vous toujours très sympathique..
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