Comic Box Virgin #30 – Voodoo Child T1
16 avril 2009[FRENCH] Une BD qui attire l’oeil… Déjà parce que le titre me rappelle mes folles années lycée où Hendrix était mon Dieu et le power flower ma devise. Ensuite parce que la couverture de Ben Templesmith est tout simplement une oeuvre d’art. Un régal à dévorer du regard qui pousse à ouvrir le livre en espérant y retrouver l’âme de cette belle façade. L’idée du scénario vient de Nicolas Cage et de son fils Weston. De quoi vous donner l’eau à la bouche. Tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce premier volume un bijou… Dommage que parfois le scénario flirte un peu avec le toc…
Une histoire de morts-vivants qui se superpose sur plusieurs époques… Le récit commence à cette période peu glorieuse de guerre de sécession où l’esclavage était une revendication des blancs en quête de servitude facile. La plantation de Mason Moore est menacée par une horde de sécessionnistes qui ont un concept de la tolérance très limité. Pour faire payer les idées progressistes de Mason Moore, ils l’exécutent sans pitié et mettent la propriété à feu et à sang. Le fils de Moore, Gabriel, magnifique métis, est blessé à mort. Mais un sorcier vaudou décide de suspendre le destin pour le sauver par un sort. Gabriel devient un mort-vivant, immortel, condamné à errer à travers les époques pour rendre justice. L’époque change mais l’histoire se répète. 2005, quatre mois après le passage de l’ouragan Katrina à la Nouvelle Orléans. Un gang fait du trafic de jeunes filles noires (on se fait son business comme on peut). L’inspecteur Robert Julien et Rebecca Land sont sur l’enquête et Gabriel va leur prêter main forte…
Magie noire…
Voodoo Child saisit le lecteur pour le plonger dans une atmosphère très sombre où les couleurs un peu lourdes hypotisent les yeux. L’introduction qui ouvre le récit au 19eme siècle est particulièrement réussie. Dommage qu’elle soit si courte. On retrouve le 21e siècle à regret. La Nouvelle Orléans, entre racisme et pauvreté, n’est finalement pas si éloignée d’une époque plus ancienne. Gabriel fait la passerelle entre les deux époques. Il insuffle un souffle de surnaturel qui vient se greffer à merveille sur l’univers de chaos de l’après Katrina. Le chaos renverse les valeurs morales, laissant une brèche pour Gabriel qui va tenir le rôle de justicier. Dommage que le personnage de Gabriel ne soit pas plus approfondi. A peine il apparaît, qu’il est déjà mort. Pas le temps de s’accrocher à sa psychologie de vivant. On le sent frustré en mort-vivant le garçon. Même si sa cause est juste et égratigne au passage tous les hauts responsables, incapables de réactions pendant l’épisode de Katrina. Les personnages fictifs se mêlent aux réels pour placer quelques vérités sur la manière dont a été géré le désastre de l’ouragan. L’enquête policière a moins d’originalité que la première partie et ne parvient pas toujours à maintenir le lecteur en haleine. Reste les magnifiques dessins de Dean Ruben Hyrapiet et la colorisation de S. Sundarakannan qui envoûtent comme un sortilège.
Voodoo Child
Tome 1 Théâtre d’ombres
Créé par Weston et Nicolas Cage
Scénario: Mike Carey
Dessins : Dean Ruben Hyrapiet
Colorisation: S. Sundarakannan
Editions : Fusion Comics, 2008
Où trouver les prochaines sorties Fusion Comics?
Le site de Soleil n’annonce rien. Je crois qu’un Heroes 2 est prévu prochainement.
merci admin!!!