Comic Box Virgin #32 – L’Escadron Perdu
30 avril 2009[FRENCH] Après une période bisounours intensive, il était grand temps de revenir à la réalité en feuilletant du bout des yeux l’Escadron perdu. Tout est dans le titre. Une bonne BD de guerre comme on les aime. Des militaires, des vrais des durs, tout ce qu’on aime, histoire de bien se mettre dans le bain de sang de la 2eme guerre mondiale. ça tire de partout, ça se bastonne, ça a des répliques de légionnaires de la dernière chance qui ne s’amusent pas tous les jours… Bref, une BD idéale pour se remettre les idées en place en temps de crise.
La 2eme guerre mondiale bat son plein. L’axe du mal n’hésite pas à faire appel à des forces obscures pour enfoncer les lignes des alliés. Des manifestations surnaturelles que seule une poignée de soldats spécialement entraînés va pouvoir combrattre. La troupe américano-britannique va donc aller se frotter au contact du IIIeme Reich machiavélique. Le pire les attend, mais ils ont l’habitude. A côté des armes traditionnelles, ils vont devoir faire appel à des séances d’exorcisme et affronter des démons pour sauver le monde de l’invasion barbare.
Mission impossible…
Les barbouzes de la dernière heure… C’est eux qu’on appelle quand la situation est désespérée. Et elle l’est. Face aux démons des nazis, il faut employer les grands moyens. Côté point fort de la BD: l’atmosphère qui vous happe à la première page pour vous plonger dans un bon vieux film de guerre. Les dessins d’Alan Robinson sont très réussis. Il croque les gueules cassées de ses soldats avec subtilité et humanité. L’univers graphique en noir et blanc s’accorde parfaitement avec l’histoire et facilite la lecture. L’écueil du récit est son manichéisme. D’un côté les monstres, tellement monstres, qu’ils sont dénués de tout trait de caractères qui permettrait de s’attacher au scénario. L’ennemi est stéréotypé, sans vrai charisme, ce qui rend la quête de l’escadron perdu un peu plan plan. De l’autre, les gentils soldats, barbouzes mais sympa mais qui restent trop en surface pour que l’on puisse s’intéresser à leur destinée. Ils leur arrivent la pire des choses, se font étriper pour beaucou, et impossible de ressentir l’émotion correspondant à la situation. Rien de très original dans le scénario non plus. Associer nazisme et magie noire, du déjà vu qui ne crée pas l’évènement. La BD se lit sans réelle jubilation, mis à part un plaisir graphique manifeste.
[Ange Lise]
L’Escadron perdu
Scénario: Chris Kirby
Dessins Alan Robinson
Editions Akileos, 2007
zut le « kirby » sur la couverture est trompeur
Prendre pour pseudo « Kalel » aussi 😉 Ou alors notre site est vraiment fréquenté par un kryptonien ?