Mission impossible…
Les barbouzes de la dernière heure… C’est eux qu’on appelle quand la situation est désespérée. Et elle l’est. Face aux démons des nazis, il faut employer les grands moyens. Côté point fort de la BD: l’atmosphère qui vous happe à la première page pour vous plonger dans un bon vieux film de guerre. Les dessins d’Alan Robinson sont très réussis. Il croque les gueules cassées de ses soldats avec subtilité et humanité. L’univers graphique en noir et blanc s’accorde parfaitement avec l’histoire et facilite la lecture. L’écueil du récit est son manichéisme. D’un côté les monstres, tellement monstres, qu’ils sont dénués de tout trait de caractères qui permettrait de s’attacher au scénario. L’ennemi est stéréotypé, sans vrai charisme, ce qui rend la quête de l’escadron perdu un peu plan plan. De l’autre, les gentils soldats, barbouzes mais sympa mais qui restent trop en surface pour que l’on puisse s’intéresser à leur destinée. Ils leur arrivent la pire des choses, se font étriper pour beaucou, et impossible de ressentir l’émotion correspondant à la situation. Rien de très original dans le scénario non plus. Associer nazisme et magie noire, du déjà vu qui ne crée pas l’évènement. La BD se lit sans réelle jubilation, mis à part un plaisir graphique manifeste.
[Ange Lise]
L’Escadron perdu
Scénario: Chris Kirby
Dessins Alan Robinson
Editions Akileos, 2007
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