Comic Box Virgin #38 – Red Sonja
11 juin 2009[FRENCH] Soyons pro. Pas de blagues faciles sur le bikini argenté (la tentation est forte !), pas d’étalement de culture geek sur le navet cinématographique avec Brigitte Nielsen qui lui valut un Razzie Award, pas de remarques hargneuses sur une plastique qui défit les lois de la gravité, ni de nostalgie pour l’époque glorieuse de John Buscema.
Sonja pas contente. Dans ce recueil n° 3, qui collecte les aventures du numéro 13 au 18 de la diablesse à l’épée, Kulan Gath revient. Enfermé dans une prison dimensionnelle, il ne pouvait en sortir que grâce au sacrifice d’un dieu. Après une existence de méchanceté dans plusieurs magazines Marvel, de Spider-Man aux X-Men, pour misogynie, frustration sexuelle ou force de l’habitude le sorcier décide de s’en prendre à nouveau à Sonja. Manipulant la créature née du ventre de cette peste d’Afrea, il revient dans le monde hyborien, question de contrôler « la vie et la mort, le feu et la glace, le soleil et la lune » (ipse dixit).
Sonja pas de bol. Alors qu’elle poursuit sa vengeance et se bat sans répit, Sonja coupe la tête de la maléfique créature androgyne Borat-Na Fori. C’est malheureusement ça, le sang d’un dieu, qui libère Kulan Gath. C’est le chaos. Sonja veut rester, affronter sa destinée de guerrière et la mort, mais ses compagnons l’entrainent loin.
Sonja sur le divan. Ces numéros dévoilent par flash-back (dessinés par Stephen Sadowski) l’épisode fondateur de la personnalité de la rouquine hyborienne. Après avoir subi un viol et avoir assisté au massacre de sa famille, la jeune fille se voit offrir par la déesse Scathach deux fleurs de lotus, qui symbolisent chacun un style de vie. Le choix de Sonja se porte sur le noir, qui fait d’elle la championne de toutes les autres femmes qui crient et pleurent, et des faibles en général. Lors de la bataille finale, le Borat-Na Fori lui fait néanmoins remarquer qu’elle adore le sang et que c’est seulement dans la violence qu’elle s’accomplit, sacrifiant ainsi les autres.
Sonja triche. Le don de la déesse, à savoir une force surhumaine dans l’utilisation de l’épée, comporte que la rousse barbare ne se baisse pas au même niveau qu’un être inférieur… un homme, quoi… Elle ne pourra se donner qu’à quelqu’un qui l’ait battue loyalement en combat. Or, dans cet album elle couche avec le blond Kaleval. Les puristes objecteront qu’il s’agit d’un dieu, mais bon, à débattre…
[Camilla Patruno]