Il assiste impuissant à la destruction de son bateau et à la mort de son équipage. Il ne doit sa survie qu’à son artilleur Buddy Brown qui sera malheureusement tué dans l’escarmouche. Repêché par un navire de secours il est amputé et considéré comme inapte. Mais à l’hôpital de Pearl Harbour où il se remet, il demande à réintégrer la marine. Devant le refus de son général il sombre dans la dépression. Mais une jeune infirmière Hawaïenne réussit à lui rendre le courage et l’accompagne dans un programme de rééducation intensive. De plus, Captain Storm se rend compte du désespoir de tous les mutilés de guerre et décide également de se battre pour leur faire retrouver leur fierté.
Comme il s’entraîne au surf, ce qui est un véritable exploit pour un unijambiste appareillé d’une prothèse en bois, il sauve de la noyade la vie de la petite fille du général qui l’avait débouté. Convaincu de la bravoure du Captain Storm il obtient sa réintégration dans la marine et une nouvelle affectation sur le nouveau PT-47.
Hanté par la mort de son premier équipage Captain Storm se lance à la poursuite des sous-marins japonais dans l’espoir de couler celui qui l’a attaqué lors de sa première mission. Afin d’être plus efficace, Captain Storm coince sa jambe de bois dans les trous de pont afin de s’assurer une parfaite stabilité.
Lors de son retour à l’active, Captain Storm affrontera de nouveau le sous-marin qui coula son premier PT-47. Mais cette fois-ci l’histoire serait l’exact contraire de la première rencontre puisque Captain Storm sauvera même un membre de son équipage qui se révélera être le frère de Buddy Brown (le membre d’équipage qui lui avait sauvé la vie). Malgré des qualités évidentes de commandement, un courage indomptable et des compétences de marin exceptionnels, la réputation du Captain Storm est mauvaise. En effet, les marins étant extrêmement superstitieux, la perte de son premier navire lors de sa première mission le poursuit inlassablement malgré ses nombreux exploits.
Cette partie de la carrière du Captain Storm est très intéressant puisqu’elle évoque une problématique rarement traitée : le sort des mutilés de guerre. Il faut d’ailleurs garder à l’esprit que la série est écrite pendant le haut de la vague de contestation contre la guerre du Vietnam.
Au retour d’une longue permission, Captain Storm est affecté à une nouvelle unité d’élite dans G.I. Combat #138 (1957 Series). Le haut commandement a décidé de rassembler des hommes d’exception en rupture d’affectation. Le point commun de ses hommes est qu’ils ont tous subis de lourdes pertes lors de leur commandement. Il s’agit outre de Captain Storm du Captain Johny Cloud (un navajo as de l’aviation américaine) et du duo Gunner & Sarge (cf. French Collection #68). Captain Storm et Gunner & Sarge s’étaient déjà croisés dans un épisode de P.T. Boat Skipper Capt. Storm. Les deux derniers seront bien sur intégrés avec leur mascotte : Pooch.
Les quatre hommes se rendent, à des degrés différents, responsables de la mort de beaucoup de leurs camarades. De plus, leur réputation ne leur permet plus d’obtenir des missions de commandement. Le haut commandement leur demande alors de joindre leur force dans une task force nommée : The Losers.
Une première version de leur fin a été donné dans la mini-série Crisis on Infinite Earths. En mission dans la république de Markovia à la fin de la seconde guerre mondiale, The Losers sont tués par des démons de l’Anti-Monitor en combattant auprès de super-héros modernes. Mais Robert Kanigher qui est le créateur de l’équipe et de chacun des personnages (comme la majorité des personnages de War Comics de DC Comics) était en désaccord avec cette version (comme pour celle de pas mal d’autres personnages qu’il avait créé). Pour lui, les héros devaient mourir au front sous le feu de l’ennemi pour démontrer l’inanité des guerres. C’est pourquoi une autre fin sera publiée dans The Losers Special #1. Dans cette version, The Losers meurt en attaquant un site de missile nazi.
Avant le relaunch de la continuité super-héroïque de DC Comics, William Storm était cependant en vie lors du bicentenaire des Etats-Unis dans la récente mini-série DCU: Legacies. et travaillait pour le Bureau of Disabled Veteran Affairs (le bureau des anciens combattant infirmes). Captain Storm bénéficia dès le départ d’un magazine à son nom, P.T. Boat Skipper Capt. Storm à partir de 1964. Le titre durera 18 numéros avant de disparaître et que Captain Storm réapparaisse dans The Losers.
[Jean-Michel Ferragatti]
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